AFP: Le Dr Kamiar Alaei, ancien directeur de la coopération internationale d’un Institut de recherches iranien, récemment libéré de prison, a lancé un appel mardi à Rome pour la libération de son frère Arash, médecin également, avec qui il a travaillé sur l’infection au VIH.
AFP: Le Dr Kamiar Alaei, ancien directeur de la coopération internationale d’un Institut de recherches iranien, récemment libéré de prison, a lancé un appel mardi à Rome pour la libération de son frère Arash, médecin également, avec qui il a travaillé sur l’infection au VIH.
« Condamné en juin 2008 à six ans de prison, mon frère a accompli la moitié de sa peine, et selon la loi iranienne il peut être libéré », a-t-il souligné devant la presse, à l’occasion de la sixième conférence scientifique sur le sida, qui se tient jusqu’à mercredi soir à Rome.
Arash Alaei est âgé de 42 ans.
Dès l’ouverture de la conférence, Elly Katabira, président de la Société internationale du sida qui l’organise, avait lancé un appel à la libération du Dr Arash Alaei, incarcéré à la prison d’Evin à Téhéran.
Une pétition circule pour demander sa libération (Iranfreethedocs.org).
Les deux médecins ont commencé à prendre en charge des patients séropositifs vers la fin des années 90. Dans la ville de Kermanshah (ouest de l’Iran), d’où ils sont originaires, ils ont créé un programme pionnier de réponse au virus, incluant la prévention de la toxicomanie, une source importante d’infection en Iran, et la lutte contre l’exclusion sociale.
Ces « cliniques triangulaires » ont essaimé dans 67 villes d’Iran et dans la région. Ils avaient même installé une clinique dans la prison de Kermanshah, selon l’ONG « Médecins pour les droits de l’homme », qui organisait la conférence de presse.
Les deux frères, qui se rendaient à des conférences internationales et signaient des publications scientifiques, ont été arrêtés en 2008 et condamnés pour « communication avec un gouvernement ennemi » pour renverser le gouvernement iranien.
Kamiar Alaei, 37 ans, condamné à trois ans de prison, a précisé que cela visait sans doute leur « travail dans son ensemble ». « Nous n’avons jamais fait de politique », a-t-il dit.
Selon lui, il y a 23.000 séropositifs déclarés en Iran et en réalité probablement 100.000.