CSDHI – La cour d’appel a confirmé les condamnations à 10 ans de prison et à l’exil des prisonniers politiques Pouya Ghobadi et Vahid Bani Amerian, prononcées précédemment par la branche 28 du tribunal révolutionnaire de Téhéran.
La sentence a été confirmée alors que l’avocat des prisonniers, Babak Paknia, a déclaré que la sentence ne correspondait pas aux documents de l’affaire. Il a promis de protester.
Le procès de ces prisonniers politiques a eu lieu le 14 décembre 2021, devant la branche 28 du tribunal révolutionnaire de Téhéran. Le tribunal a condamné les prisonniers pour le chef d’inculpation de moharebeh (faire la guerre à Dieu). Il les a condamnés à 10 ans de prison et à l’exil.
Les prisonniers politiques Pouya Ghobadi et Vahid Bani Amerian ont été arrêtés en mars 2019. Tous deux ont été interrogés et torturés dans le quartier 209 d’Evine pendant trois mois. Les deux détenus ont été placés en isolement et menacés de détenir leurs proches. Les autorités entendaient ainsi exercer une pression supplémentaire sur eux pendant les interrogatoires.
Ils ont été transférés dans le quartier 4 de la prison d’Evine après avoir été interrogés en isolement. À la mi-2019, le prisonnier politique Pouya Ghobadi a été transféré au pénitencier du Grand Téhéran.
Les deux prisonniers politiques avaient déjà été arrêtés en avril 2018, puis libérés sous caution. Dans leur première affaire, la justice iranienne les avait condamnés à cinq ans de prison pour « propagande, et rassemblement et collusion contre l’État. »
Les charges retenues contre les prisonniers étaient : atteinte à la sécurité nationale par l’adhésion et la coopération effective avec l’Organisation des moudjahidines du peuple d’Iran », « propagande contre l’État », « destruction de biens publics » et « complot visant à agir contre la sécurité nationale. » Toutefois, leurs avocats ont demandé un nouveau procès en raison d’un vice de forme dans l’affaire.
Pouya Ghobadi et Vahid Bani Amerian ont été jugés pour leur deuxième affaire par le juge Moghiseh dans la branche 28 du tribunal révolutionnaire de Téhéran en septembre 2020. Lors d’une précédente audience, le juge Moghiseh avait accusé les deux prisonniers de moharebeh et menacé de les exécuter.
Source : Iran HRM