Le régime inhumain des mollahs a placé le prisonnier politique Ali Moezzi en isolement pour avoir refusé de se rendre à un simulacre de procès présidé par le bourreau Salavati. Il est à présent dans la section 240 d’Evine et interdit de toute visite. On l’a aussi menacé d’être exilé à l’autre bout du pays.
Le 9 octobre, Ali Moezzi, 63 ans, a refusé pour la troisième fois ce simulacre de procès. Il avait écrit au tribunal en aout dernier : « Comme ces dernières années beaucoup de mes compatriotes innocents ont été exécutés sur l’ordre injuste de tribunaux révolutionnaires, je considère ces procès sur ordonnance avec des verdicts préparés à l’avance comme illégitimes car ce sont les juges et les gens engagés dans ce processus qui doivent être condamnés. »
Ali Moezzi a été prisonnier politique dans les années 1980. En novembre 2009, il avait été arrêté pour avoir rendu visite à ses enfants à Achraf et condamné à deux ans de prison. En juin 2011, il avait été à nouveau arrêté alors qu’il sortait de la table d’opération. Il était accusé d’avoir participé aux funérailles de Mohsen Dokmehchi, un membre de l’OMPI, malade du cancer, mort dans de terribles tourments parce qu’on lui refusait tout soins en captivité. Ali Moezzi souffre de cancer, de maladie rénale, d’arthrose sévère, mais est totalement privé de soins.