kaleme.org a reporté mercredi soir que les femmes ont commencé la grève contre les gardiennes de la prison d’Evin, au nord de Téhéran qui effectuaient des inspections inopinées avec des fouilles corporelles, coups et insultes verbales des prisonniers.
La dépêche dit que les prisonnières sont principalement des militantes politiques et des journalistes condamnées à la suite des manifestations de rue massives qui ont suivi la réélection contestée en 2009 du président Mahmoud Ahmadinejad. Le site affirme que les grévistes ont exigé des excuses et des garanties que les gardes ne répèteraient pas des actions similaires dans le futur.
Leur grève coïncide avec celle de l’avocate des droits humains de renommée internationale Nasrine Sotoudeh, qui refus de la nourriture dans la même prison depuis la semaine dernière pour protester contre les mauvais traitements par les autorités.
Les autorités pénitentiaires ont interdit à Sotoudeh, 46 ans, d’avoir des visites familiales de son mari et de ses enfants.
En tant qu’avocate représentant des militants emprisonnés de l’opposition iranienne, Sotoudeh a été arrêtée en 2010 et un tribunal l’a condamnée à six ans de prison sur des accusations d’atteinte à la sécurité « nationale ».
Le ministre britannique pour le Moyen-Orient, Alistair Burt, s’est dit préoccupé de la santé de Sotoudeh et appelle l’Iran à réexaminer son dossier.
Une délégation de l’Union européenne a annulé la semaine dernière une visite à Téhéran après que les autorités iraniennes aient rejeté sa demande de rencontrer Sotoudeh et le cinéaste dissident Jafar Panahi.
Le Parlement européen leur a décerné à tous les deux le prix Sakharov 2012 pour La liberté de pensée en octobre.
Les films de « Panahi » sont connus pour leur point de vue humaniste sur la vie en Iran, mettant souvent l’accent sur les difficultés des enfants, des pauvres et des femmes. Il a remporté la Caméra d’Or au Festival 1995 du Film de Cannes.
Panahi a également été condamné à une peine de six ans de prison à Téhéran.
(Traduit de l’anglais)