Un prisonnier politique gravement malade en Iran est privé de traitement médical urgent par les autorités pénitentiaires. Ali Moezzi – qui a déjà connu la prison politique dans les années 1980 et compte deux enfants au camp Liberty en Irak – souffre de problèmes rénaux et de kyste. Cependant les responsables de la prison de Karadj, en banlieue de Téhéran, bloquent son hospitalisation. Un prisonnier politique sunnite, Hadi Ahmadi, souffrant d’hypotension, a perdu connaissance au 15ème jour de sa grève de la faim à la prison de Ghezel-Hessar à Karadj, mais les autorités refusent son transfert au dispensaire de la maison d’arrêt.
Six autres prisonniers sunnites ont rejoint la grève de la faim le 4 novembre après avoir été jetés au mitard, où ils ont été tabassés par des gardiens. Les six hommes sont Hamed Ahmadi, 32 ans, Kamal Mallai, 29 ans, Jamshid Dehghani, 28 ans, Jahangir Dehghani, 27 ans, Sediq Mohammadi, 27 ans et Seyed Hadi Hosseini, 30 ans. M. Ahmadi et M. Dehghani sont tous deux dans un état critique, souffrant de saignements de l’estomac.
Les gardiens de prison ont également lancé un raid dans une section où est détenu le religieux Kazemini Boroujerdi. Ils l’ont passé à tabac parce qu’il a refusé de se rendre à un interrogatoire à cause de lettres qu’il a envoyées hors de la prison, critiquant le régime et les conditions de survie en prison.
M. Boroujerdi, âgé de 55 ans, est incarcéré depuis huit ans et souffre de problèmes cardiaques et respiratoires sévères, doublés d’un diabète. Les autorités ont déclaré qu’il ne serait soigné qu’en échange d’une lettre de repentir.
