CSDHI – Le 2 avril, le prisonnier politique Hamidreza Borhani finissait de purger sa peine, mais n’a pas eu de levée d’écrou. Il est accusé de soutenir les Moudjahidine du peuple d’Iran (Ompi), principale opposition démocratique au régime iranien. M. Borhani avait déjà fait de la prison politique dans les années 1980.
C’est la troisième fois qu’on refuse de le libérer, sans lui donner pour autant la raison de ce refus.
Depuis sa mise en place, le régime des mollahs s’est affranchi de toute règle et de toute loi, tant dans le pays que sur le plan international. C’est le juge, religieux, qui forge et décide de la loi quand bon lui semble.
Lors du massacre des 30.000 prisonniers politiques (automne 1988), dans leur écrasante majorité de l’Ompi, les victimes avaient pour beaucoup purgé leur peine, d’autres avaient été libérées puis à nouveau arrêtées pour les faire disparaitre dans ce grand bain de sang ordonné par Khomeiny et exécuté par les ténors actuels du pouvoir iranien, notamment l’actuel ministre de la justice de Rohani. Choix qui en dit long sur la « modération » qu’on lui prête.
(Source: Site Kurdpa, 3 avril 2014)