CSDHI – Aazam Piri, la femme d’un prisonnier politique azéri qui en est à son 37ème jour de grève de la faim, a publié une lettre ouverte. Son mari, Latif Hassani est en grève de la faim depuis le 18 mai pour protester contre la violation des droits des prisonniers politiques.
Il s’est évanoui le 22 juin car il se trouvait dans un état de grande faiblesse et il a été transféré au dispensaire de la prison. Les autorités continuent de le harceler. Sa femme a déclaré : « Aujourd’hui, mon mari m’a dit au téléphone que hier le directeur de la prison lui a dit de ramasser ses affaires pour être transféré à la prison de Radjaï-Chahr. Il a attendu jusqu’à minuit mais rien ne s’est passé.
« Ce matin, après 37 jours de grève de la faim, ils lui ont demandé de signer une requête auprès du conseil de la prison demandant à être transféré dans la prison de Radjaï-Chahr.
« Dans son intervention, il m’a expliqué : j’ai refusé leur demande ridicule parce que dans le passé, il avait fait plusieurs demandes (exactement six) et qu’elles n’avaient abouti à rien. Maintenant, je voudrais savoir si un tel comportement avec ceux qui sont en grève de la faim depuis 37 jours montre que les autorités pénitentiaires sont atteintes d’un sadisme chronique ? Je souligne une fois de plus que mon mari est cardiaque, ce qui me rend encore plus inquiète, et j’ai passé ces 37 jours infernaux en m’appuyant sur son moral élevé et réconfortant auprès de vous, mes chers amis.
« Maintenant, je vous demande à tous, très chers amis, de poursuivre votre soutien comme vous l’avez fait jusqu’à présent en étant la voix de la résistance de mon mari, et en ne la laissant pas s’éteindre ».
Azam Piri – Le 23 juin 2014