CSDHI – Plus d’une centaine de parents de détenus tués début août dans un incendie de prison après que les autorités aient empêché les pompiers de les sauve, ont organisé une manifestation, le 29 aout dans la ville de ChahreKord, dans le sud-ouest de l’Iran, demandant justice pour le meurtre de leurs proches.
Au moins onze détenus ont été tués lors d’un incendie dans la prison centrale de cette ville à la suite d’une protestation qui a irrité les autorités carcérales.
Tout récemment, Mansour Firouzbakht, le chef de la médecine légale des provinces de Charmahal et Bakhtiari a déclaré à l’agence IRNA, que les détenus sont morts par suffocation en inhalant de la fumée ».
L’incident du 4 août s’est produit après que le surveillant ait ordonné que des prisonniers soient punis dans le but de terroriser les détenus qui avaient organisé une grève pendant plusieurs jours contre les conditions de vie inhumaines.
En solidarité avec leurs compagnons de cellule en grève, d’autres prisonniers ont mis le feu à des matelas. Au lieu d’éteindre le feu, les autorités ont fermé les portes de la prison s’opposant à toute aide extérieure, y compris les efforts des pompiers pour faire tomber un mur afin de les sauver.
Le surveillant et les gardiens ont alors abandonné les prisonniers qui ont été dévorés par les flammes.
Ce soir-là, les responsables du renseignement avaient donné pour ordre, de manière confidentielle, au maire et au directeur général de la sécurité civile de la ville pour censurer les informations sur cette atrocité.
Après l’incident, la dirigeante de l’opposition iranienne, Mme Radjavi, a demandé l’envoi d’une mission d’enquête internationale sur les prisons en Iran.