CSDHI – Plus d’une douzaine de prisonniers politiques en Iran à la prison de Gohardacht en banlieue de Téhéran se sont mis en grève de la faim, samedi, pour exprimer leur solidarité envers les femmes et les jeunes filles victimes d’attaques à l’acide de bandes de nervis affiliés au pouvoir.
Les prisonniers politiques ont déclaré dans un communiqué publié le 24 octobre : « Pendant des années, les femmes en Iran se sont avérées héroïques sous la répression cynique et brutale imposée par le régime. Face à l’absence d’indépendance sociale, le voile obligatoire et le fait d’être privées d’éducation dans de nombreux domaines et des centaines de discriminations sur la base de la constitution, ne sont qu’une petite partie de la violence contre les femmes en Iran.»
Au cours des dernières semaines, des bandes de criminels organisés affiliés au régime iranien ont brûlé à l’acide sur au moins 25 femmes et filles dans les villes d’Ispahan, Téhéran et Kermanchah.
Une femme a été tuée et d’autres ont subi des brûlures au troisième degré au niveau du visage, du cou, de la poitrine et des mains, et auront besoin d’intervention de la chirurgie esthétique. Certaines victimes ont perdu la vue à un œil.
Les assaillants ont visé les femmes qu’ils considèrent « mal voilées ».
Suite aux attaques, des milliers d’habitants de Téhéran et d’Ispahan sont descendus dans la rue pour protester contre les crimes odieux commis par les gangs du régime iranien.
La police a chargé les manifestants à Ispahan et arrêté une cinquantaine de jeunes, selon des témoins.