CSDHI – La militante des droits des femmes en Iran, Narguesse (Narges) Mohammadi parle au travers d’une lettre de la situation de plusieurs mères à la prison d’Evine de Téhéran. « Je suis une femme, une mère et une militante des droits humains. Dans ce pays, être femme et militante sont deux délits majeurs.
« Car en ce qui concernent ceux qui sont au pouvoir, le rôle des femmes se limite au foyer et à l’éducation des enfans. Et si une femme est aussi une mère qui critique publiquement le pouvoir, comme le ferait un militant avec des convictions civiles, politiques et autres, cea ajoute au crime de la femme.
En tant que mère, j’ai été séparé des mes jumeaux de trois ans et enfermée à l’isolement, et j’ai connu les souffrances d’une mère éloignée de ses enfants.
« Je suis actuellement à la prison d’Evine avec 17 autres femmes dont onze sont mères de famille et trois ont des enfants âgés de moins de 10 ans.
« Nous sommes des femmes emprisonnées, privées d’appel téléphonique (même avec nos enfants) et nous ne voyons nos enfants qu’une fois tous les 15 jours juste quelques minutes, après avoir reçu l’autorisation de l’autorité judiciaire et en présence d’agents de sécurité. »