CSDHI – Avec l’arrivée du printemps, les Iraniens célèbrent le Nouvel An de leur calendrier, Norouz 1395. La fête plusieurs fois millénaire, qui remonte bien avant l’islam et que les mollahs ont tant de fois voulu annuler, est chère au cœur de tous et transcende les religions et les appartenances ethniques.
Comme elle incarne le renouveau, la victoire de la lumière et de la vie sur l’hiver et les ténèbres, les prisonniers politiques mettent un point d’honneur à la célébrer malgré les risques de sanctions. Voici le message qu’a fait sortir de la sinistre prison d’Evine de Téhéran, le détenu politique Ali Moezi :
Mes vœux éternels à tous les Iraniens. Je prie pour que le Seigneur nous accorde les meilleurs changements et des bouleversements qui nous permettront de briser les chaines de la répression. Des bouleversements qui annoncent la libération et le bonheur pour le peuple iranien. Que 1395 soit une année de solidarité et d’entraide entre les Iraniens et celle de l’effondrement de ce régime criminel.
Des bouleversements qui balaieront le désespoir, les menaces et la peur de tous les cœurs pour laisser entrer la lumière de l’espoir, de la confiance et de la certitude.
En cette arrivée du printemps, je souhaite que le renouveau jaillisse dans les âmes, à l’instar de la nature, et s’empare de la jeunesse intrépide.
Alors que la honte et l’inquiétude me submergent de voir la pauvreté s’inviter dans les maisons et laisser les tables et les assiettes vides en ces jours de fêtes, du sommet de la colline d’Evine et du haut des murs de la prison, je salue l’endurance de mes codétenus, et j’adresse mes vœux à mes compatriotes, aux résistants du camp Liberty , à tous mes amis et proches en Iran et à l’étranger ainsi qu’à tous les défenseurs de la liberté. Je salue aussi le souvenir des martyrs de la liberté.
Que ce printemps apporte le bonheur au peuple iranien !