CSDHI – Le résistant Ali Moezi, prisonnier politique en Iran, a adressé un message de condoléances aux familles des victimes de l’attentat de Nice, attentat qu’il condamne fermement. Inutile de préciser que ce message va lui couter cher en harcèlements, persécutions et lourdes sanctions.

En effet, les mollahs, parrains du terrorisme international, n’ont pas manqué de verser du sel sur les plaies et de se réjouir, comme ils l’avaient fait lors de l’attentat de Charlie Hebdo et des attaques de novembre à Paris. Le grand rassemblement de la résistance iranienne pour un Iran libre le 9 juillet au Bourget leur est resté en travers de la gorge.

Le courageux Ali Moezi écrit deuis la prison d’Evine à Téhéran:

L’événement tragique de jeudi soir en France a ôté la vie à près de 90 personnes qui célébraient la fête nationale du 14 juillet et fait de nombreux blessés.

Les musulmans authentique dans le monde déplorent deux fois plus cette violence aveugle et sauvage, tant sur le plan humain que sur l’abus qui est fait de la religion, pour salir leur image.

Tout en condamnant vigoureusement ce crime et en déclarant ma sympathie et ma compassion avec les familles des victimes de cette tragédie, je souhaiterai soulever quelques points sur ce fléau qui touche le monde:

1- La violence de l’intégrisme religieux depuis les talibans jusqu’à Al-Qaïda et Daech aujourd’hui, trouve sa clé et son apogée dans le gouvernement fasciste et religieux en Iran.

2- Le régime au pouvoir en Iran a inscrit avant tout le monde à son actif toutes les méthodes des extrémistes, à savoir le fouet, la haine des femmes, la lapidation, l’exécution, la torture, le viol avant l’exécution, l’exécution des femmes enceintes, les simulacres d’exécution, les exécutions lentes, les opérations terroristes à l’étranger ainsi que le soutien au terrorisme.

3-L’instauration d’un pouvoir intégriste religieux par les mollahs dans un pays chiite, et l’ingérence et l’exportation de crises et de terrorisme par celui qui se considère le guide suprême des musulmans de la terre, a poussé les extrémistes sunnites dans le monde à instaurer eux aussi un pouvoir intégriste, liant de ce fait leur existence mutuelle.

4- Il y a des milliers de ressortissants des pays arabes et d’Afrique qui fréquentent les séminaires religieux en Iran et y reçoivent un enseignement théorique sur le fonctionnement du régime du guide suprême et l’intégrisme religieux.

5- Nouri Maliki et Bachar Assad, les alliés du régime iranien en Irak et en Syrie, avec leurs actions et leurs liens avec Téhéran, ont ouvert la voie à l’émergence et la présence de Daech.

6 – On ne peut donc s’allier au régime iranien sous prétexte de lutter contre Daech. Cela conduit à une guerre entre chiites et sunnites, alors que la lutte contre Daech passe par la lutte contre la dictature du guide suprême en Iran. Le monde doit voir aujourd’hui qu’il n’existe dans le chiisme, qui est plus politique que toutes les autres branches de l’islam, aucune place pour un gouvernement extrémiste religieux. Idem encore plus pour les autres branches de l’islam.

7- Les extrémistes, sous l’effet d’une crise d’identité et d’humiliations, sont d’abord sous le coup de la frustration, puis de la violence et du radicalisme, puis utilisent la religion pour se développer. Ainsi donc mettre tous les musulmans dans un même sac, les exclure, s’en prendre aux émigrés et aux signes sacrés de cette religion et lancer une guerre dans une zone géographique, n’apportent aucune solution. Pour combattre ce phénomène, en particulier, en Irak, en Irak et en Syrie, il faut ôter les obstacles posés sur la route des peuples et soutenir ceux qui se battent pour la liberté et l’égalité. D’autre part il faut étendre la connaissance de l’islam progressiste prôné par l’opposition iranienne depuis des dizaines d’années.

Je rappellerai qu’il y a quelques années, lors d’une conférence, une personnalité du Moyen-Orient s’était levée pour dire à Maryam Radjavi : Madame Radjavi, lorsque vous parlez de l’islam et du Coran, nous les musulmans nous relevons la tête et nous en éprouvons de la fierté.