CSDHI – Le 19 aout, le musicien Youssef Emadi, un des accusés du site « Barg-e Musighi » (la feuille de musique) en Iran, emprisonné pour avoir produit et distribué de la musique « interdite », a été jugé pour une nouvelle accusation de « propagande contre le régime ». Une accusation fabriquée durant sa détention.
Le procès s’est déroulé à 28e chambre du tribunal de la révolution sous la présidence du juge potence Moghisseh. Cette accusation a été portée par le corps des gardiens de la révolution pour « relations et entretien avec la presse ». Les avocats de Youssef Emadi étaient présents et ont pu plaider sa défense. Le verdict sera connu dans les jours à venir.
Rappelons que le compositeur Youssef Emadi avait été arrêté avec les frères Mehdi et Hossein Rajabian le 5 octobre 2013 pour avoir lancé un site de production et de distribution de musique intitulé « Barg-e Musighi » (la feuille de musique). Ils avaient passé plus de deux mois à l’isolement, sous interrogatoires des gardiens de la révolution.
Youssef Emadi avait été condamné en 2015 avec les frères Rajabian et par le même juge, à six ans de prison et une lourde amende, pour outrage au sacré et propagande contre le régime. En appel, la condamnation avait été réduite à trois ans fermes et trois autres avec sursis. Ils avaient été incarcérés trois mois après le verdict en appel.
Youssef Emadi a été accusé séparément durant sa détention de propagande contre le régime en raison de ses relations avec la presse.
Ces deux derniers mois, il a été transféré dans plusieurs endroits de la prison et privé pendant trois semaines de ses droits de visite et d’appel à la famille, en violation des propres lois de la théocratie, qui n’en est pas à une violation près.