CSDHI – Un jeune détenu de la prison de Rajaï-Chahr (Gohardasht), en Iran, qui s’appelait Abutaleb Koushki, a perdu la vie en prison en se droguant avec un nouveau type de stupéfiants.
Après des milliers d’exécutions et d’innombrables autres décès liés à la drogue, des substances psychoactives et des stupéfiants sont facilement passés en contrebande dans les prisons avec l’aide des autorités pénitencières responsables.
Vali Ali Mohammadi, responsable du quartier 4 de la prison de Rajaï-Chahr (Gohardasht), à l’ouest de Téhéran, où sont détenus des prisonniers politiques, en est un exemple.
Mohammadi serait responsable de l’infiltration de stupéfiants dans cette prison, les vendant à bas prix aux détenus. Il est connu pour attaquer des prisonniers politiques, détruire leurs biens ou les offrir en cadeau à des détenus de droit commun.
Le commerce de la drogue soutenu par l’État a assailli l’Iran car il sert l’objectif des pasdaran de contenir une société mécontente et sa jeunesse rebelle. L’Iran a l’un des taux de dépendance à l’héroïne les plus élevés au monde.
Le nombre de personnes souffrant de toxicomanie en Iran a plus que doublé depuis 2011, selon une enquête réalisée par un groupe de contrôle des drogues.
Ce chiffre est basé sur une enquête menée par l’organisation iranienne de contrôle des drogues, qui a révélé qu’environ 2,8 millions d’iraniens consomment régulièrement des drogues.
Cependant, les chiffres réels pourraient être beaucoup plus élevés selon un expert sur la dépendance en Iran.
Saïd Safatian, responsable d’un groupe de travail sur les drogues au Conseil d’orientation, a déclaré à l’agence officielle IRNA qu’il n’était pas demandé aux personnes interrogées si elles avaient des parents souffrant également de toxicomanie.
Il est également possible qu’en raison de la stigmatisation sociale et de la punition pour les délits liés à la drogue en Iran, les personnes interrogées aient pu minimiser leur consommation de drogue.
La punition pour les infractions liées à la drogue est souvent l’emprisonnement ou l’exécution sous le régime iranien. Considérés comme les plus grands trafiquants de drogue, les pasdaran parviennent à échapper aux poursuites parce qu’ils ne sont responsables que devant le Guide suprême.
Source : Les droits de l’homme en Iran