CSDHI – Un communiqué publié par le tribunal de la Culture et des Médias en Iran a annoncé le filtrage de Telegram à partir du lundi 30 avril 2018.
Le communiqué mentionne l’utilisation de Telegram par les dissidents du régime lors des manifestations dans tout l’Iran en janvier dernier et ajoute que plusieurs dossiers ont été ouverts contre ce réseau social. Le communiqué a ajouté que le réseau Telegram agit contre les règlementations monétaires et bancaires de la République islamique d’Iran. Le tribunal a conclu que Telegram n’avait pas respecté la loi.
Le chef des relations publiques du conseil supérieur de l’espace cybernétique, Mohammad Hossein-Pour, a déclaré : « Le filtrage de Telegram est conforme à un ordre judiciaire. C’est tout à fait légal et l’ordre doit être appliqué conformément à ce qui a été décidé ». (Site Alef – 30 avr. 2018)
L’Iran compte 40 millions d’abonnés à Telegram, le seul réseau que le régime iranien est incapable de contrôler. Une immense partie de l’économie iranienne passe par ce réseau social. La pression populaire et la crise économique après la vague de manifestations de janvier, avaient contraint le pouvoir à rétablir internet – qui avait été coupé – et donc Telegram.
C’est par crainte d’un soulèvement que le régime iranien a coupé Télégram. Or cela coupe également le gagne-pain de millions de personnes dans un Iran criblé de crises et dévoré par la pauvreté, attisant le mécontentement. Les mollahs scient la branche sur laquelle ils sont assis.