CSDHI – Les commerçants ont fermé leurs magasins dans les centres commerciaux en Iran et dans le Grand Bazar de Téhéran pour la troisième journée consécutive, mercredi, pour protester contre les prix élevés et les politiques économiques destructrices du régime.
Ils ont commencé à manifester devant le parlement où les policiers ont commencé à les attaquer. Des policiers et des agents en civil ont fait une descente dans le Grand Bazar de Téhéran et ont tenté de disperser les commerçants qui luttaient pour protester contre l’instabilité de la devise rial contre les prix en dollars américains et les ruptures douanières. La police a lancé des gaz lacrymogènes contre les manifestants et a commencé à leur frapper dessus.
Les rapports indiquent qu’un certain nombre de manifestants ont été arrêtés, dont la plupart ont été transférés dans l’ancienne prison de Qasr à Téhéran. Cette structure est maintenant le centre de commandement de la police du Grand Téhéran.
Reconnaissant l’arrestation d’un grand nombre de manifestants, le procureur de Téhéran a déclaré hier : « Ces accusés ne seront pas libérés avant leurs procès, tout comme les accusés des troubles de décembre 2017 / janvier2018 ».
Alors que les protestations en Iran continuent croître tant en nombre qu’en portée, les responsables du régime ont menacé les manifestants du Bazar d’exécution et de longues peines de prison.
Pointant du doigt les marchands du Bazar qui manifestent, le président de la cour suprême iranienne, Sadeq Larijani, a déclaré : « La République islamique ne tolérera, en aucun cas, ce qu’il se passe. En particulier, le pouvoir judiciaire réprimera fermement les fauteurs de trouble… ». (Source : IRIB- 26 juin 2018)
Un jour plus tard, le 27 juin, Khamenei a exhorté le pouvoir judiciaire à réprimer les manifestants économiques.
Des images en provenance d’Iran montrent que la brutalité policière et la répression ont été utilisées contre des manifestants pacifiques à Téhéran.
Source : Les droits de l’homme en Iran