CSDHI – Des infirmières et des enseignants ont organisé des manifestations ces derniers jours à Téhéran et à Qazvin (au nord-ouest de Téhéran, en Iran).
Quelques 300 femmes et hommes qui travaillent comme infirmières et infirmiers se sont rassemblés le samedi 14 juillet 2018 devant le bâtiment du Fonds de crédit coopératif de l’Organisation des soins infirmiers à Téhéran. Ils ont exigé que leurs versements leur soient remboursés ou qu’ils reçoivent les prêts qui leur ont été promis.
Une des infirmières participant à cette manifestation a déclaré : « Nous avons toujours été confrontées au fait que les droits des infirmières ne sont pris en compte dans ce pays et compte tenu de tous leurs problèmes au travail, ce secteur de travail difficile s’attend à ce que l’Organisation des soins infirmiers leur apporte davantage d’aides concernant leurs revenus. Plus de 3 000 infirmières de partout dans le pays sont membres de ce fonds et ont investi dans ce fonds pour recevoir des prêts sans intérêt de 593 ou 791 euros. Elles s’attendaient à ce que, une fois la date limite arrivée après neuf mois de dépôt dans ce fonds, elles puissent bénéficier de leurs prêts, au moins égaux au montant qu’elles ont déposé. Maintenant que le moment est venu pour elles d’obtenir leurs prêts, le fonds refuse de le faire et ne rembourse même pas nos dépôts ».
Elle a ajouté : « Beaucoup d’infirmières ont déposé leurs actifs et le produit de leur labeur dans ce fonds pendant plus de neuf mois pour recevoir des prêts sans intérêt. Mais ce fonds de crédit coopératif n’est pas obligé de respecter le délai fixé pour l’octroi des prêts, et aujourd’hui, cet institut ne rembourse même pas l’argent de ses membres ».
Ce rassemblement est censé se poursuivre dans les prochains jours.
Les enseignants de Qazvin ont également organisé une manifestation les samedi et dimanche 14 et 15 juillet 2018 devant le Département général de l’Education de la ville. Ils ont brandi une pancarte où il était inscrit : « Malgré une inflation de 70 %, nos salaires n’ont augmenté que de 6 à 10 % ».
Les infirmières et les enseignants font partie des secteurs qui subissent de nombreuses pressions au travail et pourtant, ils perçoivent des salaires injustes et vivent en dessous du seuil de pauvreté. Les femmes constituent la majorité des infirmières et des enseignants en Iran.
Dans un autre développement à Mashhad, un groupe d’investisseurs de l’Institut de crédit de Padideh Shandiz, dont un certain nombre de femmes, a organisé une manifestation le samedi 14 juillet 2018 et ont fait part de leurs revendications.
Source : les droits de l’homme en Iran