CSDHI – Mercredi matin 11 juillet, une foule de personnes en colère à Abadan s’est rassemblée pour protester contre le manque d’eau potable devant les autorités administratives en charge de la gestion de l’eau de la ville et le bureau du gouverneur.
Les activistes écologistes disent que les pasdarans ont exporté l’eau de Karoun à Basra pour consolider l’influence régionale de l’Iran dans les pays du Moyen-Orient.
Dans de nombreuses régions d’Iran, les gens utilisent de l’eau potable avec une salinité de 450 à 500 micromètres. Mais, bien que 30 % des eaux courantes de l’Iran traversent la province du Khouzistan, la salinité de l’eau dans les villes de la province est trois fois plus élevée que dans les autres régions de l’Iran. (Zamaneh Radio – 13 juillet 2018)
Selon l’agence de presse officielle, Mehr, cette année, 65 % de la rivière Karun est confrontée à la sécheresse.
La forte diminution du volume de l’eau de la rivière a provoqué un afflux de la mer dans la rivière. Cela a augmenté la salinité de l’eau dans les villes de Khorramshahr et d’Abadan où les habitants protestent aujourd’hui.
Le directeur général de la protection de l’environnement du Khouzistan a supposé que 6 milliards de mètres cubes de parcelles de Karun ont été récoltés pour des projets de développement agricole et industriel dans les provinces en amont. Il est prévu que dans le cas de leur mise en œuvre, l’eau n’atteindra pas le Khouzistan.
Ahmad Reza Lahijanzadeh a ajouté qu’en réduisant les débits de la rivière Karun en raison de la haute récolte, ainsi que des rejets de boues d’épuration industrielles, agricoles et municipales, la qualité et la quantité de cette rivière ont été compromises. (Agence de presse officielle, IRNA – 10 juillet 2018)
En 2001, la proposition de vendre l’eau de Karun à l’Irak et au Koweït a été faite.
Aujourd’hui, les manifestants disent que le gouvernement exporte les eaux potables d’Abadan et de Khorramshahr vers l’Irak et le Koweït, ce qui explique pourquoi les gens sont confrontés à une pénurie de l’eau.
Yousef Farhadi Babadi, un militant écologiste, a souligné et affirmé que les suivis ont montré que la vente d’eau à l’Irak s’est effectivement produite à différentes périodes et semble toujours en cours. En réponse à la question de savoir pourquoi l’Iran, qui fait face à une crise de l’eau, doit vendre de l’eau à un pays comme l’Irak, il a mentionné qu’il y avait des questions importantes, telles que l’influence régionale, dans laquelle les autorités devraient être honnêtes et permettre aux habitants d’être au courant. Il a ajouté que, même si nous sommes convaincus que l’Iran est entré dans un commerce de pétrole brut avec l’Irak, les responsables le nient constamment. Il a conclu que les agriculteurs et les habitants de la ville d’Izeh, qui vivent le long du barrage et n’ont aucune part d’eau derrière ces barrages pour boire, ont le droit de protester contre ces discriminations. (Site Internet de Salamat News – 10 juillet 2018)