CSDHI – Des femmes ont commis des suicides à Téhéran, à Chiraz et à Mashhad, en Iran, ces derniers jours, attirant l’attention sur la situation des femmes et des jeunes filles en Iran sous le régime des mollahs, et sur les pressions et les restrictions auxquelles elles sont confrontées dans leur vie quotidienne.
Au moins trois femmes ont commis des suicides et elles ont mis fin à leurs jours, la semaine dernière.
Le lundi 16 juillet 2018, à minuit, une jeune fille de 17 ans a sauté du quatrième étage d’un immeuble de la rue Falamak à Téhéran et s’est tuée. La nouvelle a été annoncée par les forces de sécurité officielles. (Site Web officiel, Tabnak – 17 juillet 2018)
Le 12 juillet 2018, une élève de sixième année s’est pendue et elle est morte à Shiraz dans la province de Fars, dans le sud de l’Iran.
Dans un autre événement, le 11 juillet 2018, à Mashhad, dans le nord-est de l’Iran, une femme de 70 ans s’est suicidée en craignant perdre sa maison si sa belle-fille intentait une action en justice pour recevoir sa dot.
Le PDG du bureau du médecin légiste dans la province de Fars a déclaré qu’il n’avait aucune hésitation à annoncer les statistiques sur les suicides. Il a noté : « Au cours de l’année dernière, il y a eu 348 actes de suicide dans la province de Fars par des personnes âgées de 15 à 45 ans ». (Agence de presse Fars, 21 juin 2018)
Les psychologues et les sociologues considèrent le désespoir, la dépression, l’anxiété et le sentiment d’insécurité accompagnés d’un sentiment d’humiliation comme la principale raison qui conduit les femmes et les jeunes filles à mettre fin à leur vie.
Le taux de suicide des femmes en Iran est le plus élevé au Moyen-Orient.
Au moins 36 femmes se sont suicidées en Iran en mai, avril et juin 2018.
Source : CNRI, Comité des femmes, le 19 juillet 2018