CSDHI – Mahintaj Ahmadpour a commencé à purger une peine de dix ans d’emprisonnement à la prison de Nashtaroud, à Tonekabon, dans le nord de l’Iran, pour sa participation aux manifestations de décembre 2017 / janvier 2018.
La femme a été arrêtée lors des manifestations et elle a été transférée en prison après avoir été condamnée par un tribunal.
Mahintaj Ahmadpour a été condamnée à six mois d’emprisonnement par la 101ème chambre du 2ème tribunal pénal de Tonekabon, le 11 août 2018 pour « perturbation de l’ordre public en participant à des rassemblements illégaux », le 2 mai 2018 et à quatre mois d’emprisonnement par le tribunal révolutionnaire de Tonekabon, pour « propagande contre le régime ».
Elle a été condamnée à un total de 10 mois d’emprisonnement et elle a été arrêtée le mardi 14 août 2018 et transférée à la prison de Nashtarud à Tonekabon.
Cette iranienne de 46 ans, originaire de Tonekabon, fait partie des femmes arrêtées lors des récentes manifestations. Elle travaillait auparavant comme colporteuse et a été arrêtée avec 14 autres personnes.
La semaine dernière, huit autres détenues ont été condamnées par le tribunal révolutionnaire de Tonekabon, avec une décision de groupe, totalisant 28 mois et demi de prison.
Précédemment, six d’entre elles avaient été condamnés à 24 mois de prison dans le cadre d’une autre partie de leur dossier par la section 101 du 2e tribunal pénal de Tonekabon, présidée par le juge Ebrahimi.
Une des femmes détenues, Fatima Dinar Sarai, 25 ans, est au chômage et réside à Tonekabon. Elle a été arrêtée le 1er janvier 2018 et temporairement libérée sous caution jusqu’à son procès.
Rassoul Sanaii Rad, député politique des pasdarans, s’est confié sur le rôle des femmes lors des manifestations nationales, déclarant que « pour la première fois, 28 % des arrestations faites au cours des manifestations concernaient des femmes ».
Faisant référence aux arrestations de femmes lors des manifestations de l’hiver dernier, il a observé : « Auparavant, le nombre de femmes arrêtées lors des manifestations était de 5 à 7 % ». (Agence de presse officielle Mehr – 15 août 2018)
Au cours des soulèvements nationaux de décembre dernier et janvier 2018, un total de 50 personnes ont été tuées et au moins 8 000 personnes ont été arrêtées.
Source : Les droits de l’homme en Iran