CSDHI – Romina Asgari, étudiante bahaïe, a été expulsée de la branche centrale de l’université islamique Azad de Téhéran, en Iran, à cause de sa foi bahaïe.
Romina Asgari a été licenciée après son 4ème semestre à l’université parce qu’elle était bahaïe.
La lettre interdisant à l’étudiante de poursuivre ses études a expliqué la raison de l’expulsion, selon les termes suivants : « un comportement social inapproprié et une tentative de porter atteinte à l’ordre, au calme et à la sécurité du pays ». Alors qu’elle ne se trouvait pas à l’université depuis 6 mois et qu’elle avait était en congé d’études de 6 mois.
D’autres informations font état d’élèves appartenant à la minorité bahaïe, qui se voient refuser l’enseignement supérieur en raison de leurs convictions.
Sarir Mooghen, une étudiante bahaïe âgée de 23 ans, a été expulsée de l’université Azad d’Ispahan juste un semestre avant de terminer sa licence en architecture. Elle était à l’université depuis 2014. Après son expulsion, des agents de sécurité ont fait une descente et fouillé la maison de Mooghen à Ispahan et l’ont interrogée pendant des heures.
Une étudiant bahaïe, Sogol Zabihi, a été expulsé de l’Université Rasam de Karaj à cause de ses croyances religieuses. Elle était étudiante en deuxième année de premier cycle dans le domaine du graphisme.
Lorsqu’elle s’est rendue sur le site web de l’université pour obtenir sa carte d’entrée, elle a appris qu’elle ne pouvait pas s’inscrire. Après avoir contacté avec les responsables de l’université, elle a été informée qu’elle ne pouvait pas continuer ses études parce qu’elle est bahaïe.
Les bahaïs iraniens ont été privés de leurs droits, tels que l’accès à l’éducation ou le droit de posséder une entreprise, et ils sont souvent persécutés pour leurs convictions.
L’article 1 du règlement de qualification des étudiants du Conseil de la révolution culturelle suprême de l’Iran, approuvé en 1991, interdit aux bahaïs de fréquenter l’université. L’article 3 stipule également qu’un étudiant sera expulsé s’il est identifié comme bahaï après s’être inscrit dans une université.
En avril 2018, le ministre des affaires étrangères iranien, Mohammad Javad Zarif, a nié la persécution que supportent les bahaïs en Iran en raison de leurs convictions religieuses.
« Etre bahaï n’est pas un crime en Iran », a-t-il déclaré lors d’une audience au Conseil des relations extérieures à New York (…)
Source : Les droits de l’homme en Iran