CSDHI – Six enseignants iraniens ont été condamnés chacun à neuf mois de prison et à 74 coups de fouet, pouvant être rachetés au prix de 500 000 rials.
Aliyeh Eghdam -Doust, Rassoul Bodaghi, membres de la direction de l’Union des enseignants d’Iran, Esmail Guerami, Javad Zolnouri, Hossein Gholami et Mohammad Abedi, ont été jugés le 5 septembre. Ils ont été accusés de « rassemblements illégaux » et « d’avoir défié la police ».
Les six militants avaient été arrêtés dans une manifestation d’enseignants, le 10 mai à Téhéran et libérés sous caution. La police avait violemment dispersé leur rassemblement, tabassant des manifestants et procédant à de nombreuses manifestations.
Sur l’appel du Conseil pour la coordination des associations syndicales enseignantes, les manifestations avaient eu lieu devant l’Organisation du budget et du plan à Téhéran et devant les rectorats, notamment à Ispahan, Divandareh, Kazeroun, Kermanchah, Khorramabad, Mamasani, Marivan, Machad, Qorveh, Sari, Chiraz et Tabriz.
Mme Sediqeh Pakzamir, de la direction de l’Union syndicale des enseignants de Téhéran, avait tweeté le 10 mai que plusieurs collègues avaient été arrêtés lors des manifestations dans la capitale, notamment Mohammad Taqi Fallahi, Mohammad Habibi, Ali Zolfi, Ismail Guerami, Mohammad Hassan Poureh et Rassoul Bodaqi. Elle avait ajouté que des manifestants à Téhéran avaient été « sauvagement battus ».
À l’époque, des responsables gouvernementaux s’étaient opposés aux arrestations d’enseignants. Fatemeh Saïdi, députée de Téhéran, avait déclaré lors d’une séance publique le 13 mai 2018 : « Le rassemblement pacifique des enseignants contre leurs conditions de vie terribles a tourné à la violence à cause d’une intervention aberrante au mépris de l’article 27 de la Constitution et un groupe de manifestants a été arrêté ».
« Au cours des événements de décembre et de janvier, où diverses couches de la population étaient intervenues, il a été souligné que les plaintes de la population devaient être écoutées », avait ajouté Saïdi. « Aujourd’hui, en tant que professeur, j’aimerais utiliser cette tribune pour que la voix des enseignants soit entendue… Est-il judicieux de frapper et d’arrêter un enseignant qui ne demande qu’à améliorer ses conditions de vie et la qualité de son enseignement ? »
Source : Les droits de l’homme en Iran