CSDHI – Depuis le début du mois de novembre, l’Iran continue d’être le théâtre de nombreuses manifestations et grèves.
Mercredi, les camionneurs ont poursuivi leur grève nationale dans des dizaines de villes pour la septième journée consécutive. Les chauffeurs de camion, dans les villes de Bandar Khomeini, Parvizkhan, Gorgan, Zanjan, Sirjan, Shiraz, Farough, Kazerun, Marvdasht, Mirjaveh, Yazd, Téhéran, Bandar Abbas et d’autres, ont poursuivi leur grève.
À l’heure actuelle, cette grève à l’échelle nationale a touché 65 villes dans 24 des 31 provinces iraniennes.
Dans une école de village située près de la ville de Marivan, dans l’ouest de l’Iran, des étudiants se sont plaints de la pénurie et du manque de fournitures nécessaires, notamment des équipements de chauffage. Les élèves tenaient des pancartes indiquant : « Nous avons froid ».
Les propriétaires de magasins de la ville de Malard ont rejoint la grève nationale mercredi, refusant d’ouvrir leurs magasins. Ces trois derniers jours, des propriétaires de magasins dans les villes de Téhéran, Ispahan, Mashhad, Tabriz, Chiraz, Kerman, Nourabad dans la province du Lorestan, Babol, Gorgan, Saqqez et Baneh se sont mis en grève pour protester contre la flambée des prix et l’inflation effrénée. Cette grève à l’échelle nationale a maintenant atteint 20 villes et bazars dans 11 provinces.
À Shadegan, dans le sud-ouest de l’Iran, de nombreux employés de la municipalité ont manifesté mercredi pour la deuxième journée, réclamant leur paye impayée. Ces employés n’ont pas été payés depuis huit mois.
Le 6 novembre 2018, la grève des marchands de Bazaar dans de grandes parties de Téhéran et de nombreuses autres villes d’Iran s’est poursuivie pour la deuxième journée consécutive, en dépit des mesures répressives et dissuasives des services du renseignement et de la police.
Les vendeurs de tapis et d’électroménagers du Bazaar à Téhéran, le marché des vendeurs de tapis et de l’artisanat à Ispahan, le marché de Sarshour à Mashhad, le marché de Tarbiat Street et le marché du vêtement à Tabriz, ainsi que des parties de Kerman, Rudsar, Babol et autres villes, continuent leur grève aujourd’hui pour protester contre l’inflation, la pauvreté et les prix élevés, et les marchands du bazar ont refusé d’ouvrir leurs magasins.
Les chauffeurs de camions et de poids lourds, quant à eux, ont poursuivi leur sixième jour du quatrième round de leurs grèves aujourd’hui. En plus de Téhéran, la grève a touché de nombreuses provinces, dont Ispahan, Hormozgan, Zanjan, Golestan, Kermanshah, Kerman, l’Azerbaïdjan occidental, le centre d el’Iran, Khorasan Razavi et Yazd.
Les agriculteurs des villages de l’est et de l’ouest d’Ispahan ont également poursuivi leur cinquième jour de grève aujourd’hui. Les agriculteurs défavorisés de Khorasgan, Ispahan, Dashti, Ziar, Hayderabad, Shahkaram, Vajareh, Semina, Khorram et Khoorchan, Bistoon, Ejieh, Varadah, Vandasht, Kandoun, Zaghmar, Pilevaran, Jor, Qordarjan, Jah, Tchad et Falavarjan, participent à ce sit-in et protestent.
Mme Maryam Radjavi, présidente élue de la Résistance iranienne, a salué les chauffeurs, agriculteurs et marchands en grève, appelant tous les Iraniens, en particulier les jeunes, à les soutenir, et a déclaré que la restauration des droits des grévistes est la protection des droits de tout le peuple iranien et un devoir national et patriotique urgent. Elle a appelé toutes les organisations internationales des droits humains, les syndicats concernés et les syndicats à travers le monde à soutenir les chauffeurs, les agriculteurs et les marchands en grève en Iran.