CSDHI, le 19 novembre 2018 – 150 membres du Parlement européen se sont réunis pour signer une déclaration s’opposant aux violations des droits humains et aux tentatives d’attaques terroristes violentes perpétrées par le régime clérical iranien.
Les députés européens de 27 États européens et de six partis politiques différents ont exprimé leurs inquiétudes face au sort tragique de la population iranienne et des membres de l’opposition iranienne vivant à l’étranger. Parmi les signataires figuraient quatre anciens vice-présidents du Parlement européen et 14 présidents de comités et de délégations européens.
Leur déclaration se lit comme suit : « Nous sommes très inquiets de la détérioration de la situation des droits humains et de la répression des femmes en Iran ».
Punitions violentes et sanglantes
Les signataires ont cité le recours généralisé à la peine capitale en Iran parmi les violations des droits de l’homme commises par le régime. Selon leur déclaration, « le pays a maintenu le plus grand nombre d’exécutions au monde par habitant pendant la présidence du soi-disant « modéré » Hassan Rohani ».
L’Iran est responsable de plus de la moitié des exécutions sur la planète. Sous Hassan Rohani, le nombre d’exécutions a augmenté. L’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (MEK) a signalé que 3 602 exécutions avaient eu lieu sous la présidence actuelle.
Éliminer l’opposition politique
Les députés ont également attiré l’attention sur la violente campagne du régime contre l’OMPI et les membres de l’opposition iranienne.
Téhéran et les dirigeants du régime ont été chargés de coordonner une série d’attaques terroristes contre des membres de l’OMPI résidant à l’étranger. Le complot le plus récent concerne un couple belgo-iranien qui a tenté de faire exploser une voiture piégée lors du Grand rassemblement annuel de l’OMPI à Paris. Le complot a été déjoué au stade final, mais il a été condamné par la communauté internationale, y compris l’ancien maire de New York, Rudy Giuliani.
Dans un autre complot, le régime iranien a tenté d’assassiner un opposant au Danemark. Deux agents du régime iranien ont également été appréhendés avant de pouvoir exécuter une attaque violente contre les membres de l’OMPI vivant en exil en Albanie au début de cette année.
Dans leur déclaration, les députés ont qualifié les complots du régime de « nouvelle vague de terrorisme » et ont condamné toute attaque terroriste planifiée sur un sol étranger.
Obliger les responsables à rendre compte de leurs actes
À la suite des attentats terroristes déjoués, le gouvernement français a expulsé un diplomate iranien et a gelé des avoirs appartenant au ministère iranien du renseignement (MOIS). Cependant, au-delà de ces gestes, la communauté européenne a réagi de manière modérée.
Les 150 députés européens ont abordé la nécessité de changer cela. Leur déclaration indiquait que « le silence de l’Union Européenne face aux violations brutales des droits humains en Iran et l’absence de réaction aux graves complots terroristes en Europe sont inacceptables ».
Les députés ont conclu que l’Europe devait adopter une position plus ferme. Ils ont déclaré : « Nous devons demander au régime iranien de rendre des comptes pour ses complots terroristes et expulser les agents du ministère iranien du renseignement iranien », ajoutant : « Nous devons également conditionner nos relations avec l’Iran à une amélioration des droits humains et des droits des femmes, ainsi qu’à un arrêt des exécutions ».
Le député européen, Gérard Deprez, président de l’association européenne des Amis d’un Iran libre, a ajouté dans une déclaration depuis Bruxelles que « les droits de l’homme en Iran ne peuvent être ni compromis ni marginalisés sous prétexte de considérations politiques, commerciales ou nucléaires ».
Cette déclaration marque la dernière étape de la fin progressive de l’Europe à l’égard d’une politique d’apaisement envers les mollahs.