CSDHI – Les avocats iraniens, Arash Keykhosravi et Qasem Sholeh Sa’di, arrêtés le 18 août pour avoir pris part à une manifestation devant le parlement du régime, ont été condamnés à 12 ans de prison.
S’adressant à l’agence de presse officielle iranienne IRNA, Abouzar Nasrollahi, l’avocat d’Arash Keykhosravi a déclaré qu’il avait été condamné à cinq ans de prison pour « rassemblement et collusion » et à un an d’emprisonnement pour « diffusion de propagande contre l’État ».
Il a ajouté que Shole Saadi avait également été condamné pour les mêmes crimes.
Les jugements préliminaires ont été rendus dimanche par le célèbre juge Abolghasem Salavati, responsable de la 15e chambre du tribunal révolutionnaire de Téhéran.
« Nous allons interjeter appel et espérons que la cour d’appel examinera les jugements préliminaires », a déclaré M. Nasrollahi.
Selon Amnesty International, les arrestations d’avocats et d’autres militants font « partie d’une escalade de répression visant à anéantir complètement la société civile iranienne et à plonger les défenseurs des droits humains dans un climat de peur étouffant ».
« La situation des droits humains en Iran a atteint le point de crise. Les expressions légères d’inquiétude ne suffisent pas. Nous appelons la communauté internationale à exiger des autorités iraniennes qu’elles cessent les attaques contre les défenseurs des droits humains, y compris les avocats et défenseurs des droits humains. Elle devrait exhorter les autorités à libérer immédiatement et sans condition les personnes récemment arrêtées et veiller à ce que chaque détenu ait le droit de consulter un avocat de son choix dès son arrestation », a déclaré Amnesty International dans sa déclaration du 3 septembre.
Arash Keykhosravi, Ghassem Sholeh-Sa’di et un autre avocat, Masoud Javadieh, protestaient pacifiquement devant le parlement du régime contre la sélection de candidats aux élections et réclamaient des élections libres, équitables et transparentes.
Masoud Javadieh a été libéré sous caution le lendemain. Arash Keykhosravi et Ghassem Sholeh-Sa’di ont été transférés à la prison de Fashafouyeh, dans le sud de Téhéran, et inculpés de « rassemblement et collusion en vue de porter atteinte à la sécurité nationale ».
Ghassem Sholeh Sa’di a été libéré sous caution le 4 décembre.
Avant son arrestation, Arash Keykhosravi représentait la famille du militant écologiste et environnemental Kavous Seyed-Emami, un irano-canadien décédé dans des circonstances suspectes dans la prison d’Evine de Téhéran en février 2018.
Source : Les droits de l’homme en Iran