Les salaires impayés sont une plaie de l'économie sous le régime des mollahs en Iran. Cela accule des familles entières dans une misère noire et le surendettement. Bien souvent cela pousse des pères de famille désespérés à vendre un de leurs organes.
Cette semaine Téhéran, Ghazvine, Chiraz, Yazd, Tabass et Damghan ont été le théâtre de mouvements de grève, d'occupation et de rassemblement.
A Islamchahr de Téhéran, plus de 600 ouvriers de la fabrique de pneus Kiyan se sont heurtés aux forces de sécurité qui ont chargé leur rassemblement. Les manifestants ont copieusement conspué les dirigeants du régime. Pour leur troisième journée de protestation, les ouvriers avaient revêtu un linceul et brandissaient des pancartes portant « pourquoi autant d'injustice », ou « responsables incompétents, c'est le dernier avertissement, les ouvriers sont prêts au soulèvement ». Ces employés n'ont pas touché de salaires depuis quatre mois et connaissent de graves difficultés pour subvenir aux besoins de leurs familles.
A Ghazvine, les salariés de la fabrique Pouchineh de la zone industrielle se sont rassemblés devant le gouvernorat de la ville pour protester contre trois mois de salaires impayés.
A Chiraz, les employés d'une entreprise de télécommunication ont protesté contre le non versement de huit mois de salaire. L'entreprise emploie 1400 personnes dont les conditions de vie se sont gravement détériorées.
A Yazd, les employés de l'usine Derakhchan se sont rassemblés devant le gouvernorat pour réclamer eux aussi plusieurs mois de salaires impayés. Ils ont entamés leur mouvement au début de la semaine (iranienne, soit samedi) et continuaient toujours mercredi 30 janvier.
A Tabass ce sont les employés de l'usine d'assainissement des eaux qui sont en grève. Ils réclament quatre mois de salaires impayés. Les autorités ont réagi en licenciant 18 de ces ouvriers. Ce qui n'a fait qu'attiser la colère des protestataires.
A Damghan, une centaine de chauffeurs de taxis se sont rassemblés devant le gouvernorat pour protester contre la pénurie de gaz et la fermeture des stations services.