CSDHI – Les travailleurs iraniens ont célébré le 1er mai, la Journée internationale du Travail, alors même que des mois de salaires impayés et de licenciements généralisés à la suite des fermetures d’usines ont plongé les iraniens dans une pauvreté qui s’accroît gravement.
Les travailleurs iraniens sont privés des droits fondamentaux du travail, sont licenciés, ont des mois de salaires impayés et, quand ils défendent leurs droits, sont arrêtés, torturés et condamnés à une peine de prison.
Bien qu’il y ait eu un nombre impressionnant de manifestations ouvrières, l’année dernière, toutes ont toutes été réprimées par le régime au pouvoir. Les travailleurs qui ont participé aux protestations et manifestations ont été poursuivis et des dizaines d’entre eux ont été condamnés à la prison et à la flagellation.
Des dizaines de travailleurs et de syndicalistes croupissent actuellement dans les prisons iraniennes. Ces travailleurs sont détenus uniquement pour avoir revendiqué leurs droits. Nombre d’entre eux ont été jugés dans des procès inéquitables, sans procédure régulière et sans droit à un avocat.
En 2018, les travailleurs ont organisé plus de 1 865 rassemblements pour protester contre leurs salaires impayés, leur manque d’assurance et leur privatisation.
Selon les rapports, au moins 76 571 travailleurs iraniens ont plus de 2 059 mois de salaires impayés.
En 2018, au moins 851 travailleurs sont morts en raison du manque de sécurité sur leur lieu de travail et au moins 1 465 travailleurs ont été blessés.
Le salaire minimum pour les travailleurs iraniens a été fixé à 812 000 tomans (soit environ 52 €). C’est presque trois fois moins que le seuil de pauvreté, ce qui place presque tous les travailleurs sous le seuil de pauvreté.
Par exemple, imaginons un ouvrier du bâtiment à Téhéran qui a une femme et deux enfants. Il perçoit son salaire quotidiennement et doit payer ses frais de déplacement et ses repas quotidiens au travail, en plus des dépenses de sa famille. Son salaire journalier est de 37 138 tomans, ce qui représente environ à 2.5 dollars (0.5 €) par jour, en tenant compte du cours du dollar du mois dernier qui s’est vendu à environ 14 000 tomans.
Selon Fariborz Reies Dana, économiste lié au régime, plus de 70 % des travailleurs iraniens vivent sous le seuil de pauvreté absolue. Il déclare que le salaire minimum ne devrait pas être inférieur à 3,7 millions de tomans. Pourtant le salaire minimum actuel est inférieur au tiers de ce chiffre.
Source : Iran News Wire