Iran Focus, 4 avril – Après les révélations d'un médecin iranien réfugié au Canada affirmant que la photo journaliste canadienne Zahra Kazemi, a bien été tuée sous la torture à la prison d'Evine de Téhéran en été 2003, les autorités iraniennes ont nié en bloc ses affirmations. Or, dans leur empressement d'occulter cette tragique affaire, elles ont fait appel à deux avocats de la mère de la victime pour rejeter les déclarations de ce témoin capital. Malheureusement, les avocats laissent entendre que le médecin avait raison.
En effet dans une interview à l'agence officielle ISNA, Abdelfatah Soltani, un défenseur de la mère de Zahra Kazemi, avance à propos des déclarations du médecin en question que « à l'époque de l'instruction de l'affaire nous avons vu dans le dossier des témoignages assez faibles en la matière, mais comme ils n'étaient pas assez probants et à cause de certaines raisons, nous ne les avons pas pris en compte. »
Quand au second avocat, Mohammad Seifzadeh, manifestement sous pression, il formule cette requête surprenante : « Nous allons demander au tribunal une enquête sur tous les médecins impliqués à un moment ou à un autre dans l'examen de Zahra Kazemi, pour que l'erreur d'une personne ne soit pas payée par le pays et la population » !
De son côté, Shahram Azam, le médecin à l'origine des révélations sur la torture de la photo journaliste, affirme au contraire des déclarations des autorités iraniennes comme quoi il n'a jamais exercé à l'hôpital Baghiatollah de Téhéran, qu'il possède à ce sujet des « preuves en béton ».