CSDHI – Malgré les efforts internationaux visant à éliminer le travail des enfants dans le monde, notamment en désignant, le 12 juin, comme la Journée mondiale contre le travail des enfants, plus de 250 millions d’enfants travaillent dans le monde et plus de la moitié d’entre eux effectuent un travail dangereux.
En Iran, après 40 ans de règne clérical basé sur la répression et une corruption sans précédent, le problème du travail des enfants est devenu un problème social. Les médias officiels iraniens ont publié ces dernières années diverses informations sur l’ampleur de la catastrophe.
Les enfants iraniens font toutes sortes de travaux, allant du colportage dans les rues et les métros à la recherche de nourriture et de marchandises dans les poubelles. D’autres enfants travaillent dans de petits ateliers clandestins, souvent exposés aux attaques malveillantes de leur employeur, notamment des violences physiques et sexuelles. Nombre de ces enfants grandissent avec des maladies orthopédiques en raison de leurs conditions de travail pénibles.
Le travail des enfants résulte de la pauvreté. En Iran, l’écart énorme entre le salaire minimum et les besoins de subsistance d’un ménage et le chômage, qui les prive de la possibilité de subvenir à leurs besoins minimums, oblige les familles à envoyer leurs enfants dans la rue et dans des ateliers clandestins.
Les problèmes économiques affectent directement la vie des familles défavorisées, marginalisées et de la classe ouvrière, et les premières victimes de cette violence sont les enfants de ces familles qui sont obligés de quitter l’école et qui finissent par être employés sur le marché du travail.
Il convient également de noter qu’environ 19 millions d’Iraniens vivent dans des bidonvilles en périphérie des villes, ce qui est un autre signe de la pauvreté croissante et des enfants qui en sont victimes.
Le nombre d’enfants travaillant en Iran reste flou. Selon l’agence de presse officielle, ILNA, en 2006, il y avait environ 1,5 million d’enfants qui travaillaient en Iran, selon les chiffres publiés par le Centre iranien des statistiques. L’agence de presse a déclaré qu’un certain nombre d’activistes des droits civiques avaient chiffré leur nombre à 2 ou 7 millions.
La différence entre les chiffres montre que le régime iranien ne se soucie pas ou n’est pas au courant de la propagation de cette tragédie.
Selon ILNA, la crise économique et le déclin des conditions de vie des classes pauvres ont contraint les enfants à entrer sur le marché du travail comme jamais auparavant.
Nombre de ces enfants vivent avec des parents célibataires. Les informations recueillies indiquent également que beaucoup de ces enfants ne reçoivent pas de salaire mensuel régulier.
Source : Iran News Wire
