CSDHI – Le régime en Iran a condamné sept hommes accusées de vol, au fouet et à l’amputation de la main et des doigts.
Selon le quotidien officiel Khorassan, la 8ème chambre du tribunal pénal de Téhéran a condamné le chef « des brigands », du nom d’Ali, à avoir la main amputé, tandis que son complice, Shahine, a été condamné à l’amputation des quatre doigts de la main droite.
Les cinq autres complices ont été condamnés à cinq ans de prison et à 74 coups de fouet chacun. L’amputation de la main et les coups de fouet pour les cinq hommes ont été confirmés par la cour suprême.
Le quotidien officiel a déclaré que ces hommes appartenaient à une bande qui cambriolaient des villas d’Iraniens aisés à Téhéran.
Bien que les responsables iraniens soient impliqués dans des détournements astronomiques de fonds et de corruption gigantesque, l’Iran continue de prononcer des peines cruelles à l’encontre des petits voleurs.
Le procureur général a récemment critiqué le « faible nombre » de peines d’amputation de la main appliquées en Iran à la suite de condamnations par la communauté internationale et l’a qualifié ce faible nombre de « malheureux ».
Mohammad-Jafar Montazeri, le bourreau en question,a déclaré à l’agence Fars qu’il fallait amputer les mains des voleurs, mais que « malheureusement, pour ne pas être condamnés pour des questions relatives aux droits humains par les Nations Unies, nous avons abandonné certaines des lois divines ».
« L’une des erreurs que nous commettons est que nous avons peur des droits humains (propagande) et qu’ils nous accusent de traiter les voleurs avec violence », a-t-il ajouté lors d’une réunion avec les commandants de police, le 16 janvier 2019.
Le plus haut responsable judiciaire a critiqué le faible taux d’amputation, tout en reconnaissant que la hausse des vols qualifiés était due à la situation économique désastreuse de l’Iran. Il a déclaré que le « chômage » et les « fermetures des usines » se comptaient en nombres élevés.
Selon un groupe de défense des droits humains, 23 prisonniers croupissent dans la prison du Grand Téhéran, à Fashafoyeh, en attente d’une amputation de la main.
Les enquêtes montrent que les prisonniers sont condamnés à l’amputation pour des délits mineurs. La plupart d’entre eux ont volé des biens représentant entre 5 et 10 millions de tomans (environ 268 à 536 €).
La Fondation Abdorrahman Boroumand a indiqué qu’entre 2007 et 2017, les autorités iraniennes avaient prononcé au moins 215 condamnations à une amputation et effectué 125 amputations, dont au moins six en public.
Selon Amnesty International, les autorités iraniennes ont toujours défendu l’amputation, qui constitue le meilleur moyen de dissuader les vols, regrettant qu’elle ne puisse être pratiquée en public et à grande échelle sans courir le risque d’une condamnation internationale.
Dans une déclaration choquante devant le Conseil des droits humains des Nations unies en octobre 2010, Mohammad Javad Larijani, président du « Conseil des droits humains » du régime des mollahs, a nié que de telles peines soient assimilables à de la torture, affirmant qu’elles étaient « justifiées sur les plans culturel et religieux ».
Source : Iran News Wire