CSDHI – Près de 1600 adolescentes de moins de 15 ans ont été mariées dans la province de Hamedan au cours de la dernière année civile iranienne, selon le directeur du recensement de cette province de l’ouest de l’Iran. Il a ajouté qu’au moins 44 adolescentes de moins de 15 ans étaient devenues mères au cours de la même période.
Le mariage et la grossesse avant l’âge de 18 ans ont des conséquences désastreuses pour les jeunes filles. De nombreux préjudices sociaux sont dus aux mariages précoces et forcés. La dépression et parfois le suicide, le divorce, le décrochage scolaire et le maintien du cycle de la pauvreté culturelle et économique font partie de ces dommages.
Le régime iranien a signé la Convention des Nations Unies sur les droits de l’enfant en 1991 et l’a ratifiée trois ans plus tard. Toutefois, selon l’article 1041 du code civil du pays, il n’y a pas d’âge minimum pour se marier en Iran.
Le mariage iranien, qui est un des exemples de violence à l’égard des femmes, a été institutionnalisé par le régime des mollahs qui a fixé l’âge légal du mariage à 13 ans. Cependant, avec l’accord du juge, le tuteur légal de l’enfant peut la marier bien avant, parfois dès l’âge de sept ans.
Un projet de loi visant à mettre fin aux mariages d’enfants a récemment été bloqué par le Majlis, le parlement iranien.
Le fruit de la misère
Des chiffres iraniens suggèrent que le mariage des enfants est endémique dans le pays en raison de la misère noire qui sévit en Iran, les familles « vendant » leurs filles pour obtenir une somme leur permettant de survivre et pour avoir une bouche en moins à nourrir. La misère vient du fait que le régime iranien dépense des milliards de dollars dans ses guerres en Syrie, au Yémen, en Irak et qu’il verse des milliards de dollars au Hezbollah, aux Houthis, au Hamas et à toute une flopée de groupes terroristes qu’il entretient pour semer le terrorisme et l’instabilité dans la région. Il s’agit d’une véritable saignée des richesses du pays que la population paye chèrement.
Tout récemment, un responsable du pouvoir judiciaire à Hamedan a déclaré que 1 596 enfants épouses se sont mariées dans cette province l’an dernier.
La direction de la prévention des délits au sein du pouvoir judiciaire de Hamedan a également déclaré que 10 % de ces mariages avaient abouti à un divorce.
Selon des sources officielles, les mariages d’au moins 37 000 fillettes de 10 à 14 ans, ont été enregistrés en Iran en 2017. Cela ne prend pas en compte les mariages qui n’ont pas été légalement enregistrés.
Les informations indiquent également qu’il y a 24 000 divorcées âgées de moins de 18 ans en Iran, dont 15 000 âgées de moins de 15 ans.
D’autres informations publiées dans les médias iraniens en 2017 indiquaient que 17 % des adolescentes en Iran étaient mariées avant l’âge de 18 ans. Ces chiffres n’incluaient pas les « mariages temporaires », qui sont un phénomène en expansion en Iran. Il s’agit de prostitution officielle encouragée par les mollahs qui autorisent l’usage d’une femme d’une heure à 77 ans sans aucun engagement de la part de l’homme qui peut s’en défaire quand il le veut.
Selon Parvaneh Salahshouri, responsable de la factions des femmes au Parlement, « environ 6 % des personnes mariées sont des filles âgées de 10 à 14 ans ».
D’autres statistiques montrent qu’en 2016, 5,5 % des mariages étaient des mariages d’enfants, alors qu’en 2014, 40 000 enfants avaient été mariés, dont 176 avaient moins de 10 ans.
Rien qu’au cours de la dernière décennie, près de 400 000 jeunes filles de moins de 15 ans ont été forcées de se marier en Iran.
Source : Les droits de l’homme en Iran