CSDHI – La nuit dernière, un prisonnier politique kurde, Mostafa Sabzi, a perdu connaissance et a été transféré au centre de santé de la prison alors qu’il en est au 25ème jour de sa grève de la faim.
Il fait une grève de la faim depuis le 23 juillet 2019 pour protester contre le refus des autorités pénitentiaires de le transférer dans une prison située près du domicile de ses parents à Maku.
Le Réseau kurde des droits de l’homme (KHRN) a obtenu des informations sur ce qu’il s’est passé, cette nuit-là. Alors qu’il faisait une grève de la faim avec quatre autres prisonniers politiques et religieux kurdes, il a été transféré au centre de santé de la prison dans la nuit du 18 août à cause d’une hypotension. Bien que le médecin de la prison ait décrit son état de santé comme se détériorant, le prisonnier politique a refusé une injection par voie intraveineuse.
Le responsable adjoint de la prison a rencontré le prisonnier politique et l’a exhorté à mettre fin à sa grève de la faim, mais le prisonnier a déclaré qu’il poursuivrait sa grève jusqu’à son transfert à la prison de Maku.
Les trois autres prisonniers en grève de la faim, « Qader Salimi », « Bashir Pirmawane » et « Rahmi Turgut », en grève de la faim depuis 25 jours, seraient dans un état de santé critique.
Mostafa Sabzi, un civil kurde âgé de 24 ans, originaire de Maku, a été arrêté dans l’un des villages d’Oroumieh par les pasdarans (IRGC) et interrogé pendant deux mois au centre de détention du ministère du renseignement à Oroumieh. Une fois son interrogatoire terminé, il a été transféré à la prison centrale d’Oroumieh et condamné quelques mois plus tard à cinq ans d’emprisonnement par la deuxième chambre du tribunal révolutionnaire d’Oroumieh, pour son appartenance au Parti de la vie libre du Kurdistan (PJAK). La décision a également été confirmée par la cour d’appel d’Oroumieh.
Source : Le réseau kurde des droits de l’homme
