CSDHI – Un an après la mort d’un écologiste en détention, les autorités de la République islamique ont déclaré que l’éminent environnementaliste irano-canadien et professeur d’université s’était suicidé en prison ; le porte-parole du pouvoir judiciaire a déclaré qu’il ignorait tout d’un suicide.
En janvier 2018, le service du renseignement des pasdarans a arrêté plusieurs écologistes, et parmi eux, le responsable, Kavous Seyed Emami, qui est décédé quelques jours plus tard en prison dans des circonstances suspectes.
En réponse à une question lors de la conférence de presse hebdomadaire du dimanche 17 février, Gholam Hossein Mohseni Ejei a déclaré : « Je ne sais pas s’il était le chef de file des écologistes arrêtés et s’il s’est suicidé derrière les barreaux ».
Depuis janvier 2018, au moins huit environnementalistes et collègues de Seyed Emami ont été inculpés d’espionnage et de « corruption sur la Terre » et arrêtés en Iran alors que le ministère du renseignement du pays avait insisté à plusieurs reprises sur le fait qu’il n’existait aucune preuve pour soutenir les accusations portées contre les détenus.
La justice de l’époque a déclaré que le directeur général de la Persian Wildlife Heritage Foundation, âgé de 63 ans, qui se consacrait à la protection des animaux en danger et à la sensibilisation du public à l’environnement en Iran, s’était suicidé en prison.
L’argument a été posé par sa famille et ses connaissances. Le procès des huit collègues arrêtés de Seyed-Emami s’est ouvert le 30 janvier dernier à huis clos.
Les écologistes n’ont pas été autorisés à consulter leur propre avocat et ont été contraints de choisir leur conseil parmi une liste d’avocats de la défense approuvée par le tribunal.
Source : Radio Farda – 17 février 2019