CSDHI – En Iran, au moins 4 000 infirmières quittent leur emploi chaque année, certaines pour cause de retraite ou d’invalidité, mais beaucoup démissionnent en raison des pressions intenses exercées par cet emploi qui manque cruellement de personnel.
Le 27 septembre, Ali Asghar Dalvandi, président de l’Organisation nationale des infirmières et infirmiers iraniens (NNO), a évoqué la pénurie d’infirmières en Iran tout en prenant la parole lors du premier sommet des conseils d’administration du cinquième mandat de la NNO. Il a dit qu’ils avaient besoin de suffisamment d’argent pour embaucher 10 000 nouvelles infirmières chaque année, juste pour respecter le nombre recommandé d’infirmières par patient.
Dalvandi a déclaré : « L’organisation nationale des infirmières a tenu plusieurs réunions au parlement et au ministère de la santé. L’organisation des infirmières a demandé un budget de 2 000 milliards de tomans (54 593 400 €) mais cette demande a malheureusement été rejetée sous prétexte de manque de preuves scientifiques et d’expertise pour le déficit budgétaire. »
Il a fait remarquer que les infirmières représentaient plus de la moitié des effectifs du ministère de la santé, ce qui signifie que la pénurie d’infirmières causait de grandes souffrances.
Dalvandi s’était précédemment adressé à la presse en janvier, affirmant que la situation des infirmières en Iran était pire que celle du Kenya et de l’Irak.
Il a déclaré : « Nous avons besoin d’au moins 150 000 infirmières supplémentaires. La norme mondiale du ratio infirmières / lits d’hôpitaux est de 1 à 8 (12,5 %), alors que dans notre pays ce ratio est de 0,7 % (soit sept pour 1000 lits). Cela montre que nous sommes bien en dessous des normes.
En même temps, le secrétaire général de la Résidence des infirmières iraniennes a déclaré qu’en raison de restrictions financières et d’une politique qui n’accorde plus de nouvelles licences, il y avait 30 000 infirmières au chômage en Iran. Il a également déclaré que si l’Iran souhaitait obtenir le nombre minimum d’infirmières pour les 80 millions d’Iraniens, alors le pays devrait avoir au moins 240 000 infirmières fournissant des services médicaux et de santé dans tout le pays, contre les 160 000 d’aujourd’hui.
Pire encore, beaucoup d’infirmières iraniennes n’ont pas d’emploi permanent, mais seulement des contrats temporaires. Cela signifie qu’elles sont davantage exposées au risque d’être licenciées sans préavis ni raison, ce qui aggrave le problème de pauvreté croissant en Iran. Compte tenu de tout cela, est-il étonnant que tant d’infirmières quittent la profession ou acceptent un emploi à l’étranger pour échapper à l’immense pression causée par le manque d’infirmières ?
Source : Iran Focus
