CSDHI – Mélanger les petits garçons et les petites filles dans les jardins d’enfants est une « inimitié envers la religion ». Habibollah John-Nessari, commandant par intérim des Unités spéciales des forces de sécurité officielles, a préconisé la ségrégation sexuelle, même dans les jardins d’enfants.
Jan-Nessari a décrit le mélange de petites filles et de garçons dans les jardins d’enfants comme une « inimitié envers la religion » et il a déclaré : Comment se fait-il qu’aujourd’hui, dans les maternelles de la capitale, nos mères et nos soeurs mettent la main d’une fillette de cinq ans dans la main d’un garçon, et sous prétexte de faire une fête, elles jouent de la musique et font danser les enfants ensemble ? Nous devons savoir qu’aujourd’hui, l’ennemi a pris pour cible notre religion. »
Interdire aux petits garçons et aux petites filles d’être ensemble, de se donner la main, de danser ensemble, ainsi commence la politique de ségrégation des mollahs en Iran. Autant donner le ton dès le plus jeune âge.
En Iran, les hommes et les femmes ne sont pas égaux. Les femmes ont la moitié des droits des hommes. Leurs vies se limitent vite à un espace privé où elles sont confinées, volontairement et restent sous le contrôle des hommes. Elles se heurtent à un éventail de restrictions allant de leur droit à se déplacer aux interdictions d’accéder à certains emplois (comme les métiers de magistrates par exemple, les emplois de prise de décisions. Elles n’occupent actuellement que 5,8 % des sièges au Parlement), en passant par l’absence de protections juridiques fondamentales.
Autres formes de ségrégation entre les sexes : Les soirées mixtes entre jeunes non mariés sont interdites en Iran depuis la révolution islamique de 1979. Les forces de sécurité répriment sévèrement les jeunes iraniens et iraniennes qui participent à ces soirées : prison, fouet, amendes…
Le Hijab aussi. C’est un levier de répression, de ségrégation, d’exclusion dans la société civile iranienne. En une année seulement, 3.6 millions d’Iraniennes ont été contrôlées par la police de la moralité.
L’Iran étant dominé par un système judiciaire dominé par les conservateurs religieux et pousse l’application de la ségrégation jusqu’à l’université (Isfahan), au marché du travail (il y a deux fois plus de femmes sans emploi que d’hommes au chômage), aux stades lors des événements sportifs masculins (Sahar Khodayari, une jeune femme de 29 ans est décédée dans un hôpital de Téhéran après s’être immolée, le 2 septembre dernier), à la présence de musiciennes sur scène, aux chants de femmes en public…
Source : Site Aftabnews, 2 octobre 2019