CSDHI – Le classement de l’Iran dans le rapport annuel sur la corruption de Transparency International est passé de 130 à 138 parmi les 180 pays étudiés.
Le rapport sur les perceptions de la corruption de 2018 dresse un tableau sombre dans la mesure où plus des deux tiers des pays se classent en dessous de 50 sur une échelle de 0 à 100. On constate peu de progrès par rapport à l’année précédente, car seuls quelques pays ont fait mieux ces dernières années.
Transparency est une organisation non gouvernementale de lutte contre la corruption. Elle a évalué 180 pays au total sur le degré de corruption de leurs gouvernements et services publics. Les notations sont basées sur des constatations d’experts et d’études d’opinion publiques.
Son indice de perception de la corruption (IPC) utilise une échelle allant de 0 à 100 pour classer les pays, où 0 est hautement corrompu et 100, irréprochable.
Alors que le score de l’Iran en 2017 était de 30, il est tombé à 28 en 2018. Le score de l’Iran s’est légèrement amélioré par rapport à 2016, passant de 27 à 29 puis à 30 en 2017, mais il a encore chuté cette année.
Transparency dit que l’incapacité de la plupart des pays à contrôler la corruption « contribue à une crise de la démocratie dans le monde entier ».
« Avec de nombreuses institutions démocratiques menacées à travers le monde, souvent par des dirigeants à tendance autoritaire ou populiste, nous devons faire plus pour renforcer les freins et contrepoids et protéger les droits des citoyens », a déclaré Patricia Moreira, directrice générale de Transparency International. « La corruption détruit la démocratie pour créer un cercle vicieux, où la corruption sape les institutions démocratiques et, à son tour, les institutions faibles sont moins en mesure de contrôler la corruption ».
Le Danemark et la Nouvelle-Zélande figurent en tête de l’indice avec 88 et 87 points, respectivement. La Somalie, le Soudan du Sud et la Syrie figurent en bas de l’indice, avec respectivement 10, 13 et 13 points.
La région ayant obtenu le score le plus élevé est l’Europe occidentale et l’Union européenne, avec un score moyen de 66, tandis que les régions ayant le score le plus bas sont l’Afrique subsaharienne (score moyen de 32), l’Europe de l’Est et l’Asie centrale (score moyen de 35).
Sur la base des données de l’enquête, Transparency affirme qu’il existe un lien entre la corruption et la santé des démocraties.
« Les véritables démocraties obtiennent une moyenne de 75 sur l’IPC ; les démocraties imparfaites obtiennent une moyenne de 49 ; les régimes hybrides – qui présentent des éléments de tendances autocratiques – obtiennent un score de 35 ; les régimes autocratiques sont moins performants, avec un score moyen de seulement 30 sur l’IPC ».
Les États-Unis ont également considérablement baissé dans leur classement et ne figurent plus parmi les vingt premiers pays. Transparency International a déclaré : « Le score le plus bas survient à un moment où les États-Unis sont confrontés à des menaces pesant sur leur système de freins et contrepoids, ainsi qu’à une érosion des normes éthiques aux plus hauts niveaux du pouvoir ».
Source : Radio Farda – 29 janvier 2019