CSDHI – Plus de 130 villes réparties dans l’ensemble de l’Iran sont le théâtre de nombreuses manifestations en réponse à la hausse du prix de l’essence imposée par le régime des mollahs, le vendredi 15 novembre.
Malgré une coupure totale d’Internet en Iran et la répression brutale de la population de la part des forces répressives du régime, le soulèvement se poursuit et dans la plupart des villes, telles que Tabriz, Chiraz et Karaj, Kermanshah. La jeunesse courageuse d’Iran se bat et incendie les structures officielles du régime. Le Guide suprême de l’Iran, Ali Khamenei, sait cette fois-ci qu’il n’est pas possible de faire machine arrière et que le soulèvement se poursuivra.
Selon les médias officiels, « près de 1000 personnes ont été arrêtées lors de récents troubles dans le pays et plus de 100 banques et 57 grands magasins ont été incendiés dans une seule province. » Outre les arrestations reconues par l’agence de presse FARS, au moins 27 personnes ont été tuées dans les villes de Shahriar, Karaj, Sirjan, Behbahan, Chiraz, Marivan, Khorramshahr et Téhéran. Mais les derniers chiffres réels sont plus de 200 personnes tuées.
Khamenei est arrivé sur les lieux hier et a rendu sa décision finale sur le prix de l’essence, menaçant les personnes venues protester contre la situation actuelle et la hausse des prix de l’essence. Il a déclaré qu’il soutenait la décision prise par les trois branches. Ce fut la dernière occasion pour son régime de sauver le régime. C’est la caractéristique de tous les dictateurs qui sont trop confiants dans leur pouvoir de répression et ignorent le pouvoir du peuple.
Khamenei a appelé les gens qui se joignent au soulèvement, une bande de voyous, et il a déclaré : « Si les chefs des trois branches décident, je les soutiendrai … Ceux qui manifestent sont des voyous … les responsables du pays feront leur travail sérieusement. »
La population a immédiatement répondu à la remarque de Khamenei. Les plaintes concernant l’essence et l’augmentation des coûts ont été changées en « Mort au dictateur » et « Mort à Khamenei » – ce qui est un ultimatum à Khamenei et à son régime.
À la fin de la journée d’hier, les manifestations populaires s’étaient étendues à plus de 117 villes en Iran. Dans certaines villes occidentales telles que Marivan et Javanrood, l’intensité des affrontements entre la population et les forces répressives était élevée. Aujourd’hui, les affrontements se sont poursuivis.
Le ministre de l’intérieur du régime, Abolreza Rahmani Fazli, est apparue sur la scène et s’est adressée au peuple, en déclarant : « Jusqu’à présent, ces personnes ont été tolérées. Un petit nombre de personnes a agi dans certaines villes et il a été décidé que si cela continuait, l’application de la loi et de la sécurité feraient leur travail. » Cela signifie qu’ils seront supprimés.
Hassan Rouhani, le président iranien, est également intervenu et a déclaré à la population : « L’aide de subsistance atteindra les 18 millions de foyers au début de la semaine prochaine. » Mohamad Baqer Nabakht, responsable de la planification et du budget, a annoncé hier : « La subvention en espèces sera versée sur les comptes des chefs de ménage le dimanche 17 novembre 2019. Le montant reçu pour chacun des contribuables est le même que le mois précédent, 455 000 rials (c’est-à-dire 12 €). »
Toutefois, la décision du régime et les décisions qu’ils annoncent représentent un fardeau financier pour eux, et ils essaient d’éliminer ce montant de subventions. Mais une telle somme, qui n’est que le prix de 15 litres d’essence, n’est rien de plus qu’un geste symbolique à contre-coeur au peuple et à ses exigences.
Source : INU