CSDHI – Il y a maintenant plus de 130 villes en Iran, impliquées dans les manifestations nationales, qui ont débuté vendredi 15 novembre, en réponse à une hausse importante du prix de l’essence par le régime.
Ces manifestations ont commencé pour des raisons économiques, mais elles sont rapidement devenues politiques avec les manifestants appelant à un changement de régime dans leurs slogans et leurs chants, qui visaient plus particulièrement le guide suprême Ali Khamenei, le président Hassan Rouhani et les pasdarans (IRGC).
Au cours de la cinquième journée de manifestations, mardi, les manifestants sont devenus plus provocants contre les agents répressifs du régime, continuant de bloquer les routes et d’attaquer les bâtiments du régime. Tout cela s’est passé et a fait l’objet de comptes-rendus alors que le régime a imposé un « arrêt presque total d’Internet », qui, selon le groupe de défense de la liberté d’Internet, NetBlocks, a été mis en place depuis 75 heures, mardi à 22 heures, heure de Paris. Heureusement, certains Iraniens ont trouvé des moyens de contourner la coupure, mais NetBlock a déclaré qu’il s’agissait d’une violation du « droit à la liberté d’expression et à la liberté de réunion » du peuple iranien, qui « isole » les Iraniens « du reste du monde ».
Regardons la journée en détails.
À Ispahan, les manifestations se sont poursuivies, les habitants en colère incendiant des bus appartenant aux forces de sécurité de l’État.
Les manifestants ont bloqué de nombreuses routes à Rasht, alors que les protestations se poursuivaient.
À Kermanshah, des manifestations ont eu lieu sur le boulevard Dowlatabad et dans le district de Dieselabad, où des jeunes se sont battus avec les forces de sécurité. Un certain nombre de banques et de bâtiments administratifs ont été incendiés, trois membres de la police d’État ont été tués et plusieurs effectifs des forces du Bassij des Gardiens de la révolution (les pasdarans) ont été blessés.
Des manifestants ont incendié le siège du pouvoir judiciaire du régime et un commissariat de police à Nasim Shahr. Les forces de sécurité ont été vues en train de fuir la région.
À Kazeroun, les manifestants ont incendié un centre du régime et ont attaqué un certain nombre de mollahs locaux. Des chars ont été envoyés dans diverses zones de troubles de la ville, mais ils ne pouvaient même pas disperser la foule.
Pakdasht serait en train de devenir une zone de guerre alors que les manifestants s’affrontent avec les forces du régime.
À Téhéran, les manifestants ont constitué des équipes de sept ou huit personnes pour lancer des manifestations et des affrontements contre les forces de sécurité.
À Mahshahr, six membres du Basij ont été tués par des manifestants.
Gholamreza Soleimani, chef de la Force du Basij, a déclaré : « Des cellules de sédition ont été mises en place le samedi 15 novembre. Les [Résidences iraniennes] ont des cellules dans notre pays et dans d’autres pays et portent atteinte à nos intérêts. »
Lundi, en dehors de l’Iran, des membres de la Résistance iranienne et des sympathisants ont manifesté à Berlin, Rome, Londres et Washington DC, en solidarité avec le soulèvement national en Iran contre le régime des mollahs.
Source : Stop au Fondamentalisme