ITUC, le 21 novembre 2019 – La CSI (La Confédération Syndicale Internationale) a condamné la répression brutale des manifestants lors des protestations à l’échelle nationale par les autorités iraniennes, qui a coûté la vie à plus de 250 personnes.
Selon des informations crédibles, quelques 3 700 personnes ont été blessées et plusieurs milliers d’autres arrêtées. Les informations sont difficiles à obtenir depuis que le gouvernement continue de bloquer l’accès à Internet. Une augmentation soudaine du prix du carburant, s’ajoutant au mécontentement populaire existant vis-à-vis de la politique du gouvernement et du pouvoir détenu par les élites militaires et religieuses, a déclenché cette dernière vague de manifestations.
« Ces derniers meurtres constituent une inculpation épouvantable contre un système kleptocratique qui doit changer. Les frustrations refoulées à propos de la suppression des préoccupations et des inquiétudes de la population, et en particulier à propos de salaires insuffisants, ne seront pas résolues par la violence du régime, ni par la répression qui dure depuis longtemps des activités syndicales légitimes », a déclaré Sharan Burrow, secrétaire générale de la CSI.
L’Iran s’est classé au cinquième rang pour l’indice des droits mondiaux de la CSI de 2019.
Partout dans le monde, des gens descendent dans la rue alors que les gouvernements et les entreprises augmentent les prix des biens et services essentiels sans reconnaître que les familles de travailleurs ne peuvent tout simplement pas payer. La déclaration de « victoire » du président iranien Rouhani sur les manifestants rappelle celle du président chilien Piñera en octobre. Au lieu d’une répression violente, les gouvernements devraient soutenir et respecter leur peuple en s’attaquant aux causes profondes de la montée de la colère populaire. Augmenter les salaires minimums et renforcer la liberté d’association et de négociation collective est fondamental pour redistribuer la richesse de façon plus égale et établir la paix sociale », a déclaré Burrow.
