CSDHI – « Nous sommes rassemblés ici pour plusieurs raisons. D’abord pour soutenir le soulèvement dans près de 200 villes en Iran contre la dictature religieuse qui depuis 1980 opprime la population », a déclaré Gérard Lauton, maitre de conférence honoraire à l’université de Paris-Est et responsable Droit et liberté au Syndicat universitaire SNESUP.
Il s’exprimait le 2 décembre à la manifestation des Iraniens sur le Parvis des droits de l’homme au Trocadéro à Paris. Les Iraniens apportait leur plein soutien au soulèvement dans leur pays et appelait à l’envoi par l’ONU d’une mission d’enquête pour évaluer l’ampleur de la répression qui a fait un millier de morts et visiter les prisons ou 12.000 manifestants ont été emprisonnés.
« Nous sommes là pour condamner la répression sauvage destinée à briser le mouvement, a poursuivi Gérard Lauton. Pour être solidaire de centaines de manifestants qui sont tombés à ce moment-là ; pour nous faire lanceurs d’alerte et interpeller les médias, les exécutifs, les élus quand ils sont indifférents, voire complaisants envers le régime des mollahs ; pour exiger une enquête et empêcher la vengeance du régime contre les prisonniers.
Des dizaines de personnalités françaises ont tenu à signer l’appel à ce rassemblement. Certaines sont ici présentes. Parmi elles il y a des historiens et des écrivains, des cinéastes, des chercheurs et des universitaires, des dirigeants d’entreprises, des élus nationaux et territoriaux. Je me fais l’interprète des organisations qui se sont associées à cet appel. Parmi elles, la ligue de l’enseignement et son vice-président Eric Favey, le SGEN-CFDT et son secrétaire général adjoint Franck Loureiro, et le collectif Syrie libre et démocratique.
Alors que les autorités françaises et le parlement européen devraient être en première ligne pour condamner les assassinats des manifestants, leurs communiqués sur la répression depuis novembre ne sont pas du tout au niveau de ces attaques.
Nous avons tous informé, alerté, protesté pour soutenir les populations contre la tyrannie, demandé que soit écouté en France les opposants et que notamment soit officiellement reconnue la résistance iranienne dont de nombreux activistes ont été tués, blessés, incarcérés depuis le début de la révolte.
Vive le futur Iran libre et démocratique ! »