CSDHI – Les familles des manifestants arrêtés pendant les manifestations de novembre en Iran se sont réunies le samedi 7 décembre devant la prison d’Evine à Téhéran pour protester contre l’arrestation de leurs proches. Ils ont demandé leur libération immédiate.
Les manifestations en Iran ont commencé le 15 novembre après que le régime ait triplé les prix du carburant pendant la nuit.
Selon l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI / MEK), le nombre de victimes qui ont été identifiées jusqu’à présent est de 380. L’OMPI a rendu public, samedi 7 novembre, les noms de 30 autres martyrs des manifestations nationales du peuple iranien.
Le nombre de personnes assassinées durant les manifestations nationales dépasse le chiffre de 1 000. Plusieurs enfants et mineurs font partie des victimes.
L’un des personnes décédées était Pouya Bakhtiari. Pouya, né en 1992, a participé le deuxième jour aux manifestations avec sa mère et sa sœur. Son père dit qu’il a été abattu lors de cette manifestation et qu’il a perdu la vie sur le chemin de l’hôpital.
Le régime iranien a tenté de justifier ses meurtres en qualifiant les manifestants d’émeutiers et de voyous. Mais après que l’ampleur de son crime ait été révélée, le régime a essayé de sympathiser avec les familles des personnes tuées. Cependant, Nahid Shirbisheh, la mère de Pouya Bakhtiari, a refusé le plan visant à obtenir « l’argent du sang » que le régime voulait payer à certaines des victimes. Elle a dit que le sang de son enfant valait « plus que des milliards ». Mme Shirbisheh a déclaré que les autorités du régime qui ont ouvert le feu sur des manifestants ne sont pas autorisées à entrer dans sa maison.
La chef de l’opposition iranienne, Mme Maryam Radjavi, a appelé le secrétaire général de l’ONU à « envoyer sans délai une mission d’enquête pour enquêter sur ce crime horrible et visiter les prisons et rencontrer les prisonniers ». Mme Radjavi a ajouté que « la communauté internationale doit ostraciser la théocratie meurtrière au pouvoir en Iran de la communauté des nations. Khamenei, Rouhani et les autres dirigeants du régime doivent faire face à la justice ».
Jeudi, les États-Unis ont déclaré que le régime iranien aurait pu tuer plus de 1 000 manifestants dans une répression sanglante contre des manifestations, que Washington a décrites comme le pire problème intérieur de l’Iran.
Brian Hook, l’envoyé spécial américain sur l’Iran, a déclaré : « Il semble que le régime aurait pu assassiner plus de 1 000 citoyens iraniens depuis le début des manifestations… Nous savons avec certitude qu’il y en a beaucoup, plusieurs centaines. »
Il a dit qu’il était difficile de vérifier les chiffres exacts en raison des tentatives du régime iranien de cacher ses crimes, en coupant Internet. Il a déclaré que « plusieurs milliers de personnes » étaient blessées et au moins 7 000 ont été arrêtées, en se basant sur des vidéos publiées en ligne par des courageux Iraniens défiant les restrictions d’Internet.
Source : Stop au Fondamentalisme