CSDHI – Jeudi 19 décembre, le Parlement européen a condamné la répression meurtrière de la part du régime iranien contre les manifestations de novembre 2019 à la suite de la hausse des prix de l’essence.
Les membres du Parlement européen au Conseil des droits humains des Nations unies doivent « déclencher sans délai une enquête approfondie sur les événements qui se sont produits ces dernières semaines, menée par le Rapporteur spécial des Nations unies sur la situation des droits humains en Iran, dans le but de faire la lumière sur les allégations de graves violations des droits de l’homme dans le pays depuis le début des manifestations, et d’appeler l’Iran à donner un accès complet et sans restriction à ceux qui mènent cette enquête. »
Mme Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la résistance d’Iran (CNRI), a salué cette résolution du Parlement Européen (PE).
Mme Radjavi a déclaré dans un tweet que l’UE devait prendre des mesures immédiates pour accélérer ces enquêtes par l’ONU.
« Non seulement le régime iranien ne tiendra pas compte des exigences légitimes du Parlement Européen, qui sont les mêmes que celles du peuple iranien, mais il poursuivra ses crimes, ce qui rend impératif de tirer sur le déclencheur des sanctions du Conseil de sécurité de l’ONU », a poursuivi Mme Radjavi.
La députée européenne polonaise, Anna Fotyga, au nom du groupe des conservateurs et réformistes européens, a déclaré dans ses remarques lors de la session plénière du PE que « nous savons déjà qu’environ 1 500 personnes ont été tuées en Iran lors de la récente répression. »
Selon l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI / MEK), plus de 1 500 manifestants ont été tués lors des manifestations qui ont eu lieu dans tout le pays.
La résolution du Parlement Européen soulignait :
– « Des milliers de personnes partout en Iran et représentant tous les couches de la société ont exercé leur droit fondamental à la liberté de réunion et ont exprimé leurs griefs économiques face à l’augmentation des prix du carburant d’au moins 50 % au cours du soulèvement le plus important en 40 ans. »
– « Les défenseurs des droits humains, les journalistes, les avocats et les militants en ligne en Iran continuent de faire l’objet de harcèlement, d’arrestations arbitraires, de détentions et de poursuites à cause de leur travail. »
– Les tribunaux du régime et la façon dont ils « omettent régulièrement d’assurer des procès équitables, et refusent l’accès aux conseils juridiques et aux visites des représentants des consulats, de l’ONU ou des organisations humanitaires, et permettent l’utilisation des aveux obtenus sous la torture comme preuve. »
– Le Parlement européen présente ses condoléances aux familles des victimes de la répression des manifestations iraniennes et souhaite un prompt rétablissement aux blessés.
– Tous les manifestants, défenseurs des droits humains et journalistes actuellement détenus en Iran pour avoir exercé leurs droits légitimes à la liberté d’expression et de réunion doivent être libérés sans condition ; en outre, le PE a exigé que les autorités informent toutes les familles de l’endroit où se trouvaient leurs proches détenus et a appelé à accorder un accès sans entrave aux avocats et observateurs internationaux à toutes les personnes arrêtées pendant les manifestations et à fournir l’identité des détenus à la communauté internationale.
– « L’utilisation généralisée et disproportionnée de la force par l’Iran contre des manifestants non violents qui exerçaient simplement leurs droits à la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique ».
– De telles actions sont « inacceptables », et le PE a exhorté les autorités iraniennes à annoncer le nombre total de morts et de détenus, à mener une enquête rapide, impartiale, indépendante et transparente sur les allégations de recours excessif à la force, incluant les manifestants ciblés directement par les forces de sécurité et de tenir tous les auteurs de violences, pour responsables.
– Le Parlement européen « condamne fermement la décision de l’Iran de fermer l’accès à Internet aux réseaux mondiaux, ce qui a empêché la communication et la libre circulation des informations pour les citoyens iraniens ; souligne que de telles actions constituent une violation manifeste de la liberté d’expression ; exhorte les autorités iraniennes à lever tous les blocages des communications et des services en ligne. »
Source : Stop au Fondamentalisme