CSDHI – Le principal groupe d’opposition iranien (OMPI / MEK) a annoncé le 15 décembre que le nombre de manifestants assassinés lors des manifestations nationales en Iran avait dépassé les 1 500.
L’OMPI a également rendu public le nom de 28 autres manifestants tués.
« Au moins 400 personnes ont été tuées à Téhéran, 320 à Kermanshah, 270 à Fars, 240 au Khouzistan, 120 à Ispahan et 100 à Alborz (Karaj) », indiquent les informations de l’OMPI.
« Selon des témoins oculaires, des centaines de corps ont été transportés à l’hôpital Namazi de Chiraz pendant le soulèvement. Ceux-ci n’ont pas été inclus dans le nombre de morts et font l’objet d’une enquête », a ajouté le rapport.
Selon les renseignements de l’OMPI obtenus via son réseau à l’intérieur de l’Iran, « le régime refuse toujours de remettre les corps des personnes tuées à leurs familles et exige qu’ils paient les balles avec lesquelles leurs enfants ont été tués. »
Mme Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), a déclaré : « Plus de 1 500 personnes tuées dans le soulèvement national du peuple iranien, ce crime choquant est sans aucun doute l’un des crimes les plus horribles du XXIe siècle et, de quelque façon que ce soit, constitue un cas manifeste de crimes contre l’humanité. »
« Le Conseil de sécurité des Nations Unies et l’Union européenne doivent prendre des mesures urgentes pour mettre fin à la répression en Iran et au crime contre l’humanité et garantir la libération des personnes arrêtées. Encore une fois, j’exhorte l’ONU à établir une mission internationale d’enquête pour enquêter sur ce crime majeur et visiter les prisons du régime et les prisonniers », a déclaré Mme Radjavi.
Contexte
Des protestations importantes en Iran ont éclaté à la mi-novembre 2019, déclenchant la crise politique la plus importante et sans précédent de l’histoire du régime depuis 40 ans. Les manifestants sont descendus dans la rue dans au moins 191 villes et ont appelé à un changement de régime. Le régime a eu recours à une répression brutale, tuant plus de 1 500 manifestants et en arrêtant des milliers d’autres. Il a également imposé une coupure d’Internet pendant une semaine, empêchant les informations, les images et les séquences vidéo des manifestations d’atteindre le monde extérieur.
Les autorités nient toujours avoir informé les familles des victimes du sort de leurs proches. L’OMPI a annoncé plus tôt que plus de 12 000 personnes avaient été arrêtées lors du soulèvement. En particulier, les preuves et les informations de terrain obtenus par les partisans de l’OMPI indiquent que les arrestations se poursuivent.
Le 6 décembre, Mohammad Javad Bagheri, chef de prière du vendredi et représentant du Guide suprême à Asalam, a avoué que « tant de personnes » avaient été tuées par balle lors des manifestations et que beaucoup de ceux qui avaient été tués n’étaient que des « passants ».
Des informations indiquent également que le régime iranien dépose des corps de manifestants iraniens tués près des villages et dans les rivières et les barrages de l’ouest et du sud-ouest de l’Iran. Le dernier corps retrouvé est celui de Pouya Ahmadzadeh, 28 ans, abandonné près d’un village de la ville de Sanandaj, dans l’ouest du pays.
Cependant, les récentes manifestations ont ébranlé le sol sous les pieds des ayatollahs, et ils se blâment les uns les autres et se mettent en garde quotidiennement au sujet du prochain soulèvement. Ils décrivent le soulèvement récent comme beaucoup plus important et plus profond que tout bouleversement auquel leur régime a été confronté auparavant.
Source : INU