CSDHI – Le 14 mars, en pleine crise sanitaire du coronavirus, au moins 26 citoyens bahaïs de Chiraz ont été convoqués à la section 10 du tribunal révolutionnaire de Chiraz pour répondre des accusations et ils sont tenus de se présenter au tribunal dans les sept jours suivant la convocation.
Les Bahaïs ont également été informés que, en cas de participation équitable, une décision serait prise conformément à la loi. L’affaire est liée à la détention de ces bahá’ís en 2016 et 2017.
Un citoyen bahaï a déclaré à IranWire : « En ce moment, alors que le peuple iranien est atteint, physiquement ou économiquement, par la maladie du coronavirus, et que le gouvernement et les médias ne cessent d’exhorter le peuple à prévenir l’épidémie et à rester en bonne santé en restant chez lui et en ne participant pas aux rassemblements, convoquer plus de vingt citoyens bahaïs au tribunal révolutionnaire de Chiraz est assez surprenant. Il est intéressant de noter que le délai pour la convocation est de sept jours, dont trois jours de vacances du Norouz, et qu’il n’y aura pratiquement aucun tribunal à qui rendre des comptes. »
Dix jours avant que les bahaïs reçoivent leur assignation, Gholamhossein Mohseni Ejei, premier chef adjoint du pouvoir judiciaire iranien, a émis une directive à l’intention de toutes les unités judiciaires et administratives « pour prévenir et réduire les effets du coronavirus dans les unités judiciaires du pays » et a demandé que les procès soient reportés au mois d’avril. Le paragraphe 7 de cette directive stipule que « toute convocation ou arrestation inutile de personnes doit être évitée. »
Sept des bahaïs convoqués sont Yekta Fahandejsadi, Noushin Zenhari, Saeed Hassani, Amin Shirvani, Esmaeil Rousta, Behnam Azizpour et Nabil Tahzib, qui ont été arrêtés à diverses reprises le 17 juillet 2016 en raison d’activités environnementales. Ils tentaient de nettoyer les zones naturelles autour de Chiraz le week-end.
Soroush Ighani, Farzad Shadman et son épouse Mojgan Gholampour, Marjan Gholampour, Farbad Shadman, Parisa Rouhizadegan, Shamim Akhlaqi et son épouse Sahba Farahbakhsh, Sahba Mosleadi et son épouse Ahdieh Enayati, Mahyar Sefidi et son épouse Shadi Aghdami, et Bahareh Noroozi sont d’autres bahaïs convoqués au tribunal de Chiraz. Leurs cas sont liés à la détention massive de bahaïs, les 27 juin 2016 et 2 juillet 2016. Ce groupe de détenus bahaïs a été soumis à de fortes pressions physiques et psychologiques pendant leur détention certains continuant à recevoir un traitement pendant un à deux ans après leur libération.
Parmi les noms des autres Bahaïs convoqués, dont les cas sont liés aux arrestations à Chiraz, il y a trois ans, figurent Samar Ashenaei, Rezvan Yazdani, Nasim Kashaninejad, et Lala Salehi qui ont tous été arrêtés le 22 novembre 2016.
Au cours des derniers jours également, outre les 26 bahaïs susmentionnés, quatre autres bahaïs, arrêtés à Chiraz en 2016 et 2017, ont été convoqués au tribunal révolutionnaire de la même ville pour leur défense finale. Parham Sabet, arrêté le dimanche 12 février 2017, Shahnaz Sabet (arrêté le 31 août), Niloufar Hakimi (arrêté le 5 octobre) et Farzan Masoumi (arrêté le 20 octobre) figurent parmi les détenus bahaïs de Chiraz cette année, convoqués en justice les derniers jours de l’année.
Source : IranWire