CSDHI – Une cour d’appel en Iran a condamné quatre militants des droits humains à un total de 40 années et six mois de prison pour avoir demandé la démission du Guide suprême des mollahs.
Il leur est interdit de quitter le pays pendant deux ans et sont aussi contraints à un exil intérieur de deux années.
Selon la condamnation prononcée par le pouvoir judiciaire, Hashem Khastar, un éminent militant des droits des enseignants dans la deuxième ville d’Iran, Machad, (nord-est de l’Iran), a été condamné à 16 ans de prison et à deux ans d’exil intérieur pour ses activités politiques.
Un autre enseignant, Mohammad-Hossein Sepehri, sa sœur Fatemeh Sepehri, et le militant des droits civils Mohammad Nourizad ont également été condamnés à de longues peines de prison pour avoir demandé la démission du Guide suprême du pays.
Dans une lettre ouverte datée du 10 juin 2019, quatorze militants politiques avaient appelé à la démission d’Ali Khamenei et à un changement fondamental de la Constitution de la dictature religieuse.
Dans cette lettre, les militants avaient décrit l’état actuel du régime iranien, le qualifiant de « tyrannie systémique et irresponsable » qui empêche toute forme d’activisme civil de porter ses fruits. La solution pour le peuple iranien serait que le Guide suprême démissionne, avaient-ils conclu dans leur lettre.
« Les négociations des militants civils ne seront d’aucune utilité sans la démission de Khamenei et la modification de la constitution iranienne », pouvait-on lire dans cette lettre.
A la suite de sa publication, plusieurs signataires ont été arrêtés en Iran.
Hashem Khastar a été arrêté à plusieurs reprises dans le passé. Il a même été incarcéré dans un établissement psychiatrique il y a deux ans.
Source : Iran HRM