CSDHI – Le militant civil et prisonnier politique, Arash Sadeghi, a envoyé une lettre ouverte de la prison Rajaï Chahr de Karaj dans laquelle il accuse les responsables du régime de traîner les pieds pour mettre en quarantaine la ville de Qom et pour contenir le coronavirus.
Notant les remarques des responsables et leurs mauvaises décisions de poursuivre les vols vers la Chine, de tenir les élections parlementaires et de célébrer l’anniversaire de la révolution de 1979, M. Sadeghi les a tenus pour responsables de l’épidémie de coronavirus et de la mise en danger de la vie du peuple iranien.
Dans une partie de sa lettre, Arash Sadeghi a écrit : « Le silence des autorités a été la cause de l’épidémie de coronavirus en Iran. Ils l’ont fait pour organiser une élection plus glorieuse et la marche pour l’anniversaire de la Révolution de 1979. Ils n’ont pas fermé les centres religieux de Qom qui étaient l’épicentre de la propagation de ce virus. »
Il a souligné : « La marche pour l’anniversaire de la Révolution et les élections du 20 février ont été leur excuse pour cacher toutes les informations sur l’épidémie du coronavirus en Iran et son apparition dans le pays. »
Dans une autre partie de sa lettre ouverte, M. Sadeghi a écrit : « Dans la littérature des dirigeants de la République islamique, il y a toujours un ennemi hypothétique à blâmer dans toutes les crises et auquel attribuer tous les défauts et lacunes, au lieu d’accepter la responsabilité et la prise de mesures préventives. Le dernier exemple en date est l’épidémie du coronavirus en Iran, qui a été attribuée aux conspirations et aux rumeurs de l’ennemi. »
« La propagation d’une maladie comme le coronavirus de la ville de Qom contredit tous les dialogues établis par le clergé et c’est la raison de leur opposition à la mise en quarantaine de la ville », a déclaré M. Sadeghi dans sa lettre ouverte.
En conclusion de sa lettre, M. Sadeghi a écrit : « Si vivre dans un labyrinthe de mensonges est le pilier de ce régime autoritaire, il n’est pas surprenant que la menace la plus dangereuse pour lui soit de vivre dans le cercle de la vérité et de la réalité. C’est pourquoi, la vérité est supprimée plus que toute autre chose… Parce que tous les vrais problèmes et questions vitales sont cachés sous une épaisse couverture de mensonges. »
Le militant civil et prisonnier politique Arash Sadeghi est incarcéré dans la prison RajaÏ Chahr (alias Gohardasht) de Karaj, purgeant une peine de 19 ans de prison prononcée par le tribunal révolutionnaire de Téhéran.
Source : Iran HRM