CSDHI – Le chef de la police iranienne a déclaré le 9 mai 2020 que 320 Iraniens avaient été arrêtés pour ce qu’il a qualifié de « perturbation de l’opinion publique » pendant l’épidémie du coronavirus en Iran.
Dans des commentaires diffusés par l’agence de presse ISNA, Hossein Ashtari a déclaré que la cyberpolice du régime avait également identifié plus de 1 300 sites internet qui « répandent des rumeurs ».
« L’une des questions qui a inquiété et perturbé l’opinion publique dans les premiers jours (de l’épidémie) était Internet. La cyberpolice a séci de manière décisive contre ceux qui répandaient des rumeurs sur Internet », a déclaré Ashtari lors d’une rencontre avec Seyed Yousef Tabatabai-Nejad, représentant du guide suprême du régime et imam du vendredi à Ispahan, dans le centre de l’Iran.
Pour couvrir sa gestion catastrophique de la crise, les autorités ont intensifié larépression des sites internet et des activistes des médias sociaux depuis le début de l’épidémie du coronavirus en Iran. De nombreux militanst et journalistes ont été arrêtés ou convoqués par les forces de sécurité.
Auparavant, Hossein Amiri, le chef adjoint de la cyberpolice iranienne avait annoncé l’ouverture de 998 dossiers de cybercriminalité le 24 mars, quelque jours seulement après le Nouvel An persan (qui tombe le 20 mars), et que sur ces 998 dossiers, 316 avaient donné lieu à des poursuites judiciaires.
Fin avril, deux hauts responsables ont déclaré à la télévision officielle que la cyberpolice avait arrêté des milliers d’Iraniens pendant l’épidémie du coronavirus pour « propagation de rumeurs. »
L’Iran a récemment perdu trois places, tombant au 173ème rang, du dernier classement de la liberté de la presse 2020 de Reporters sans frontières (RSF), étant classé comme l’un des pires violateurs du droit de la presse dans .
Selon le rapport de RSF, l’Iran a été l’un des pays les plus répressifs au monde pour les journalistes ces 40 dernières années. Selon l’ONG, au moins 860 journalistes et citoyens-journalistes ont été emprisonnés ou exécutés ces quatre dernières décennies.
Le régime a été accusé, même par ses propres responsables, de dissimuler le nombre de morts dus au COVID-19.
Aujourd’hui, le ministère iranien de la santé a annoncé que le nombre de morts COVID-19 était de 6 589.
Mais un groupe d’opposition, qui annonce le nombre de décès quotidiens dus au COVID-19, a déclaré que 40 200 personnes étaient mortes dans 315 villes à travers l’Iran. Le Conseil national de la Résistance iranienne affirme que ses chiffres de décès ont été recueillis par des sources fiables à l’intérieur du pays auprès des hôpitaux, des morgues et des cimetières.
Source : Iran News Wire