CSDHI – Capture d’écran d’une vidéo montrant des gens qui dansaient à Oroumieh, en Iran, le 13 mai 2020.
Le chef de la police de la province iranienne de l’Azerbaïdjan occidental a déclaré que les forces de sécurité avaient arrêté « un grand nombre » de personnes qui dansaient sur une promenade à la veille d’une date religieusement sensible.
La nuit précédant le 21ème jour du Ramadan est appelée Laylat al-Qadr (Nuit de gloire), qui, dans la croyance islamique, est le moment où le Coran a été envoyé du ciel au monde pour la première fois et aussi la nuit où les premiers versets du Coran ont été révélés au prophète Mahomet.
Cette année, le 20ème jour du Ramadan a coïncidé avec le 13 mai.
La raison pour laquelle la police a procédé aux arrestations dix jours plus tard est due à l’apparition de vidéos sur les réseaux sociaux montrant les gens en train de danser.
Selon l’agence de presse Tasnim liée aux pasdarans, le commandant de la police de l’Azerbaïdjan occidental, Massoud Khorramnia, a déclaré que ses forces avaient arrêté les suspects après la diffusion sur Internet d’un clip vidéo de danse dans la ville de Oroumieh.
Le commandant de la police n’a pas précisé le nombre de personnes arrêtées, mais il a déclaré : « Certains d’entre eux sont toujours recherchés par la police. »
Hier, une séquence de quinze secondes de danse colective a été publiée sur les réseaux sociaux.
La danse publique et le fait de danser ensemble à l’extérieur vont à l’encontre des normes du gouvernement religieux iranien mais parfois pendant les célébrations nationales, les gens dansent et s’en sortent. La célébration des victoires sportives est souvent l’une de ces occasions.
Selon la police et le procureur d’Oroumieh, les gens ont dansé sur le Laylat al-Qadr, ce qui est une « violation du caractère sacré » et une « violation de la norme. »
Laylat al-Qadr coïncide avec la nuit précédant l’assassinat du premier imam chiite, Ali ibn Abi Talib, le 21 Ramadan AH 40 (29 janvier 661).
Source : Radio Farda