CSDHI – « Je suis l’un des « manieurs de bâton » et j’en suis fier. On me voit sur une moto avec une matraque en bois… » Ce sont les mots du pasdaran Mohammad Baqer Qalibaf, qui est désormais le nouveau président du Parlement du régime des mollahs.
Qalibaf, qui a été nommé par la faction de Khamenei déjà trois fois à l’élection présidentielles, était parmi les six personnes dont les pouvoirs ont été confirmés par le Conseil des Gardiens.
Il est né en 1961 et a rejoint l’appareil militaire du régime à l’âge de dix-huit ans, en commençant ses activités dans la milice du Bassidj. Au début des troubles au Kurdistan, il a mené la répression de la population. Puis, avec la formation des Gardiens de la Révolution (les pasdarans), il en est devenu membre, et au début de la guerre Iran-Irak, il était souvent responsable des renseignements sur les opérations de guerre.
Qui est Qalibaf ?
Il a rempli les fonctions suivantes :
1982 : Commandant de la brigade Imam Reza
1983 : Commandant de la 5e division Khorassan Nasr : à ce poste, il a participé à la plupart des attaques du régime sur le champ de bataille et a personnellement envoyé de nombreux jeunes, enfants et écoliers sur les champs de mines.
1987 : Commandant adjoint de la base Moqaddam des pasdarans à l’Ouest
1987 : Commandant de la base de Najaf à Kermanchah
1988 : Commandant de la 3ème région du pays : Au cours de cette période, il a joué un rôle sérieux dans la répression des habitants des provinces du nord du pays, y compris au Guilan et Mazandaran.
1989 : Commandant de la 25e division de Karbala dans la province de Mazandaran
1990 : Chef d’état-major des forces terrestres des pasdarans
1991 : Coordinateur adjoint de l’état-major conjoint des pasdarans
1994 : Commandant adjoint des pasdarans dans la garnison de construction de Khatam al-Anbia
1994 : Commandant adjoint du Bassidj : Pendant cette période, il a joué un rôle actif dans la suppression et la formation des bases de la « Promotion de la vertu et de la prévention du vice » sous le nom de Seyyed al-Shohada dans différentes provinces du pays. Il a également été le fondateur des activités du renseignement du Bassidj, en neutralisant des noyaux de résistance populaire et en procédant à leur arrestation et à leur répression au cours de cette période.
1997 : Commandant adjoint de l’armée de l’air des pasdarans
1997 : Commandant des forces aériennes des pasdarans (au lieu de Jalali) : Au cours de cette période, qui a duré jusqu’en 2000, il a joué un rôle majeur dans la formation des unités de missiles des pasdarans et leur expansion – de 3 brigades d’unités de missiles sol-sol à 5 brigades. Pendant son séjour dans l’armée de l’air des pasdarans, il a basé ses activités sur l’expansion des missiles sol-sol Shahab.
2000 : Commandant des forces de police (sur ordre de Khamenei) : Il a joué un rôle majeur dans toutes les répressions populaires dans différentes villes du pays pendant 3 ans. Au cours de cette période, il a élargi l’unité spéciale des forces de police et créé l’unité de police répressive appelée « la police 110 ». Il a apporté des changements majeurs à l’organisation des forces de police et a dépensé de grosses sommes d’argent pour répondre aux besoins de cet organisme afin de fournir plus d’équipements pour réprimer la population.
2004 : Représentant du président au quartier général pour la lutte contre la contrebande de marchandises et de devises par le mollah Khatami (conserve le poste de commandant des forces de police)
2005 : Maire de Téhéran pendant 12 ans
Si l’on veut résumer les dossiers de ce candidat à la présidence, il a en 38 ans été chef d’état-major des forces terrestres des pasdarans, commandant en chef adjoint des pasdarans, commandant adjoint de la milice du Bassidj, Commandant de l’armée de l’air des pasdarans, commandant des forces de police et maire du régime clérical.
Il a joué un rôle majeur dans la répression, le vol et le pillage des biens publics. Enfin, il a déclaré : « Dès le début, j’ai utilisé le terme de « sédition ». J’ai fait du travail de sécurité et de renseignement, je le reconnais et je suis un expert en la matière. »
Source : Stop au Fondamentalisme