CSDHI – Dans la nuit du 5 juin, c’est en scandant des slogans hostiles au pouvoir en Iran, que les étudiants de diverses facultés de Téhéran, dont Alameh Tabataba’i, se sont retrouvés sur la place Vali-Asr nez-à-nez avec les forces de sécurité et la police anti-émeute.
Pas désemparés, ils leur ont lancé « l'argent de pétrole a disparu, c'était un mirage », «Les canons, les chars et la milice ne servent plus à rien. ».
La réponse ne s’est pas fait attendre et les coups ont commencé à pleuvoir, mais dans les deux sens. Ici et là, entre deux charges, on entendait le classique « les étudiants préfèrent la mort à l’humiliation » ou le plus pragmatique « Mahmoud [Ahmadinejad] va te faire voir ».
D’après un témoin, les affrontements se sont propagés aux principales rues de Téhéran et les agents ont été obligés de tirer en l’air pour disperser la foule. Les cris de « mort au dictateur » fusaient de partout.
A l’université libre de Téhéran le lendemain, les étudiants ont pris pour cible la milice. « Bassidji honte à toi, dégage d’ici » ont lancé les étudiants juste avant qu’une belle empoignade n’éclate. Les agents equipés de matraque éléctrique, de gaz lacrymogène et gaz au poivre n’y ont pas été de main morte.
Une dizaine d’étudiants ont été roués de coups et blessés. Quatre ont été hospitalisés. Une étudiante a aussi été gravement blessée.